Soldats tombés dans la lutte contre le terrorisme : Go Paga à la rescousse des veuves et orphelins

L’initiatrice du projet Go Paga, Fadima Kambou : « Nous travaillons à redonner aux veuves toute leur place dans la société ».

Les responsables de Go Paga ont organisé une cérémonie de restitution des résultats du projet, depuis sa mise en œuvre et lancé son passage à l’échelle nationale, vendredi 4 juin 2021 à Ouagadougou.

Réalisé dans sa phase pilote avec sept veuves et une orpheline des « hommes » de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale, le projet Go Paga va désormais s’étendre à tous les ayants droit des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Le lancement officiel du passage de ce projet, débuté en février 2021, est intervenu dans la soirée du vendredi 4 juin 2021, à Ouagadougou. Ce lancement, qui a connu la présence de la haute hiérarchie militaire et des Partenaires techniques et financiers (PTF), a été précédé de la restitution des résultats du projet.

L’initiatrice du projet, Fadima Kambou, a rappelé que Go Paga est un programme d’insertion économique des veuves et des orphelins des militaires tombés au front pour la Nation. Il repose, à l’entendre, sur quatre axes majeurs que sont l’autonomisation des veuves et de leurs enfants, la réinsertion sociale, la lutte contre le terrorisme et la solidarité citoyenne. « L’essence de ce projet est de former ces veuves en les outillant de compétences pour qu’elles se lancent ou renforcent un projet entrepreneurial pour celles qui le désirent », a-t-elle expliqué. Son objectif était d’accompagner les ayants droit des gendarmes de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale décédés au combat pour qu’ils puissent trouver un emploi décent, se former pour exercer un métier ou lancer leur projet entrepreneurial.

100 enfants de militaires seront scolarisés

De nombreux invités, accompagnés de la hiérarchie militaire, ont participé à la restitution des résultats
du programme Go Paga.

Du bilan de la phase pilote, Fadima Kambou a indiqué que plusieurs activités ont été réalisées. Elle a cité, entre autres, la constitution d’une base de données des bénéficiaires, des visites aux domiciles et aux lieux d’activités, la définition des actions d’accompagnement, l’organisation d’ateliers de formation, l’acquisition de matériel, le suivi psychologique et juridique et l’octroi d’une assurance santé aux bénéficiaires. Une prise en charge de l’assurance maladie à 80%. A travers une vidéo, des bénéficiaires du programme ont témoigné leur gratitude aux initiateurs pour leur avoir permis de retrouver le sourire grâce à des activités génératrices de revenus.

De ces activités, on retient la couture, la restauration, la gestion financière, etc. Et dans le cadre de l’extension du projet, Mme Kambou a signifié que 100 enfants de militaires tombés au front seront scolarisés à la rentrée prochaine et une assurance maladie sera offerte à partir du 1er septembre 2021, avec une prise en charge à hauteur de 80% à tous les ayants droit des militaires.

La marraine de la cérémonie, l’épouse du chef d’état-major des armées, Aïssata Minougou, a salué la pertinence de l’initiative et réitéré la solidarité du peuple burkinabè à l’endroit des bénéficiaires et des militaires engagés dans lutte contre le terrorisme. « Il faut savoir panser les plaies invisibles des femmes, à savoir les chocs psychologiques, le découragement et la pauvreté », a-t-elle soutenu.

Le colonel-major, Oumarou Sawadogo, commandant du Groupement central des Armées, représentant le chef d’état-major général des armées, a, aussi reconnu l’importance du projet, au regard de ces acquis. Il a, ainsi lancé un appel aux partenaires et aux bonnes volontés à plus d’appui pour l’atteinte des objectifs. Des trophées de reconnaissance ont été remis à des partenaires pour leurs contributions respectives
à l’atteinte des objectifs de Go Paga.

Soumaïla BONKOUNGOU

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