Comité international du mémorial Thomas-Sankara: la coordination régionale du Nazinon installée

Le nouveau coordonnateur du bureau régional du CIMTS, Asselira Bantira, la RDP était l’unique moyen pour le Burkina Faso de se développer.

Le bureau régional du Comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIMTS) a été installé, vendredi 7 novembre 2025, à Manga, dans le Nazinon. Forte de cinq membres, elle est dirigée par Asselira Bantira.

Le Nazinon dispose désormais d’un cadre structuré pour porter le flambeau de la Révolution. Le vendredi 7 novembre 2025, à Manga, la coordination régionale du Comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIMTS) a été mise en place. Forte de cinq membres, elle est dirigée par Asselira Bantira qui a, à l’issue de la cérémonie d’installation, témoigné sa reconnaissance au CIMTS pour le choix porté sur sa personne. « Cette installation représente pour moi un grand symbole parce que nous sommes redevables à Thomas Sankara », a confié M. Bantira.

Selon lui, la Révolution démocratique et populaire (RDP) était l’unique moyen pour le Burkina Faso de se développer. Et le peuple, a-t-il ajouté, avait cru en son temps que l’espoir était perdu. « L’histoire est née une nouvelle fois et nous savons que la Révolution progressiste populaire (RPP) se base sur la RDP pour mener à bien ses fonctions », a souligné le nouveau coordonnateur régional du CIMTS du Nazinon. Il a insisté que l’on ne peut rien faire sans la Révolution. « Aucun pays ne peut se développer sans une Révolution. Elle est la seule base de développement de tous les pays qui se sont vraiment engagés pour leur liberté », a soutenu Asselira Bantira.

A l’entendre, sa structure, nouvellement mise en place, compte mener plusieurs actions dont des sensibilisations et des panels. « Nous allons créer au sein des écoles, des clubs Thomas Sankara. Nous irons également dans les villages pour expliquer ce que c’est que la révolution, qui est Thomas Sankara, sa vision et ce qu’il voulait apporter au Burkina Faso », a détaillé le coordonnateur Bantira.

Pour le président du CIMTS, le colonel-major à la retraite, Daouda Traoré, cette décentralisation de sa structure répond à une actualité qui veut que partout dans le monde, le comité regorge des membres sympathisants. De son avis, le CIMTS est devenu indispensable compte tenu de l’importance de ses actions à mener et des enjeux. Il est donc important, selon M. Traoré, de formaliser les points focaux partout dans le monde. Il a précisé qu’après la cité de l’Epervier, le comité va déposer ses valises dans plusieurs autres régions et pays, dans le but de perpétuer la mémoire du Président Thomas Sankara et de promouvoir les valeurs pour lesquelles il a donné sa vie.

Etre de véritables héritiers de Sankara

Compagnon du capitaine Thomas Sankara, Le colonel-major à la retraite a fait savoir que la Coordination régionale du CIMTS du Nazinon aura pour tâche de mieux faire connaitre la RDP et ce qu’elle a été. « Il y a de nombreuses personnes qui se demandaient comment venir au CIMTS sans se rendre à Ouagadougou. Nous installons des points focaux pour que les camarades et les sympathisants puissent adhérer et mener le même combat », a-t-il indiqué. Tous les mots d’ordre, a rassuré M. Traoré, seront répercutés au niveau régional et les questions des uns et des autres auront réponses sur place.

Il a par ailleurs relevé que la mise en place des bureaux régionaux du CIMTS permet de répercuter le combat anti-impérialiste et souverainiste du pays dans plusieurs localités. Pour le représentant du ministre en charge de l’enseignement de base, patron de la cérémonie, Dr Ernest Pardevan, au regard de la stature historique et morale de l’homme que fut Thomas Sankara, le choix de présider cette rencontre l’engage bien au-delà de cette cérémonie. Il lui impose, a-t-il dit, une responsabilité permanente, notamment celle d’accompagner le nouveau bureau, de le conseiller et de veiller à ce que les membres soient de véritables héritiers de Sankara, porteurs de ses idéaux. Dr Pardevan a rappelé qu’il existe une histoire profonde entre le père fondateur de la Révolution et le Nazinon.

Fils adoptif de la ville de Pô, a-t-il relaté, son lien avec cette terre remonte à 1976, lors de la création du Centre national d’entrainement commando. C’est de là qu’il a su, avec courage et vision, instaurer l’union sacrée entre l’armée et le peuple, a ajouté le représentant du patron de l’événement. C’est également à Pô, a-t-il confié, que s’est amorcée la Révolution démocratique et populaire du 4 août 1983, faisant de cette ville le bastion historique de notre émancipation nationale. Selon Dr Pardevan, l’installation du point focal du CIMTS dans le Nazinon est un engagement politique et moral. Car, à l’en croire, la jeunesse, fer de lance de la RPP proclamée le 2 avril 2025, a besoin de repères solides pour assumer son rôle dans la transformation de la société.

Noufou SAWADOGO

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