Commémoration du 1er -Mai : L’UAS attachée au respect des libertés

Le président de mois des centrales syndicales, Olivier Guy Ouédraogo (2e à droite) a interpelé les autorités sur la nécessité de mener un combat résolu contre le terrorisme.

A la faveur de la commémoration de la Fête du travail, les centrales syndicales et les syndicats autonomes, à travers l’Unité d’action syndicale (UAS) du Burkina Faso, ont tenu un meeting, le dimanche 1er mai à la Bourse de travail de Ouagadougou.

Après avoir remis leur plateforme minimale au Premier ministre, Albert Ouédraogo, les centrales syndicales et les syndicats autonomes se sont réunis à la Bourse du travail de Ouagadougou pour tenir un meeting, le dimanche 1er mai 2022. Ce meeting, organisé à l’occasion de la Fête du travail, a été ponctué par la lecture de la plateforme minimale, le message officiel de la commémoration, un communiqué de presse et des prestations d’artistes engagés aux côtés de l’Unité d’action syndicale (UAS) du Burkina Faso.

La plateforme minimale lue par le président de mois des syndicats autonomes, Alain Somé, est articulée autour de cinq grands axes. Il s’agit de la sécurité des populations et des biens, l’assainissement de la gestion des ressources nationales, le respect des libertés démocratiques et syndicales et promotion du travail décent, la mise en œuvre des engagements pris avec les organisations syndicales et la garantie du pouvoir d’achat.

A entendre M. Somé, sur le plan sécuritaire, les points de revendication portent essentiellement sur la garantie effective de la sécurité des populations sur l’ensemble du territoire national et le retour des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités et la révision des accords militaires et de coopération avec la France.

Dans le domaine de la gestion des ressources, il a relevé, entre autres, l’audit des ministères et des grandes sociétés d’Etat et le respect des textes régissant la nomination des directeurs généraux des sociétés d’Etat et des Etablissements publics d’Etat (EPE). Il a mentionné également la garantie effective des libertés d’association et de manifestation, la réfection et l’ouverture du lycée Philippe- Zinda- Kaboré et le retour des travailleurs arbitrairement affectés des médias publics (RTB et Sidwaya) le 2 mars 2020. M. Somé a aussi cité la finalisation et l’adoption du projet de loi portant Code du travail, le relèvement du SMIG à 60 000 F CFA et la baisse du prix des produits de première nécessité.

Le message officiel de la commémoration a été livré par le président de mois des centrales syndicales, Olivier Guy Ouédraogo.

Que les PDI regagnent leurs localités

Selon lui, le Burkina Faso vit une crise multiforme marquée essentiellement par le coup d’Etat du 24 janvier 2022 portant au pouvoir le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) dirigé par le lieutenant-colonel Paul- Henri Sandaogo Damiba, l’aggravation de l’insécurité et l’implication ouverte de nombreux acteurs de la société civile dans des alliances et tractations politiques.

L’UAS, a-t-il souligné, est fortement attachée au respect des libertés démocratiques et syndicales comme elle a eu l’occasion à plusieurs reprises de le signifier aux nouvelles autorités. « L’UAS tient à réitérer cet attachement. Cela est d’autant plus important que nous avons noté des attaques contre les libertés démocratiques et syndicales comme l’interdiction de manifestations et les annonces de restriction des libertés allant jusqu’à l’extension de l’Etat d’urgence à l’ensemble du territoire.

Il y a également des actes attentatoires à la liberté d’expression et de presse », a signifié M. Ouédraogo. C’est l’occasion pour l’UAS, a-t-il affirmé, d’interpeller les autorités de la Transition sur la nécessité de mener une lutte résolue contre le terrorisme afin que les PDI retournent dans leurs localités et qu’une solution soit trouvée à la fermeture des sociétés minières (cas de Youga et de Taparko).

L’UAS interpelle aussi les autorités, a-t-il soutenu, à mener une lutte résolue contre la corruption et d’œuvrer à identifier et punir les auteurs de crimes économiques et de sang. L’UAS a par ailleurs livré un communiqué de presse relatif à l’inondation survenue à la mine de Perkoa et l’annonce d’augmentation du prix du pain.

« L’UAS interpelle la direction de la société minière de Perkoa et surtout les autorités pour que soient engagées toutes les mesures pouvant permettre de sauver les huit travailleurs de la société. A propos du prix du pain, l’UAS est fermement opposée à une augmentation de ce prix », a lancé un membre de la commission presse de l’UAS, Jérôme Kaboré.

Kowoma Marc DOH

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