
La Commission nationale de la Confédération des États du Sahel (CN-ES) a tenu, le mardi 4 novembre 2025, à Fada N’Gourma, une conférence publique pour expliquer aux populations du Goulmou les fondements, les objectifs et les perspectives de cette initiative commune au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
Créée en juillet 2024 par les trois pays sahéliens unis par une même volonté de souveraineté face aux défis sécuritaires, économiques et diplomatiques, la Confédération des Etats du Sahel incarne une vision d’unité et de coopération entre Etats. Pour en assurer la mise en œuvre, chaque pays a institué une commission nationale. Celle du Burkina Faso, présidée par, Bassolma Bazié, a animé une conférence publique à Fada N’Gourma, le mardi 4 novembre 2025. Aux côtés de ses collaborateurs, le vice-président chargé de la défense et de la sécurité, Ernest Yelemou, et le vice-président chargé du développement, Adama Siguiré, M. Bazié a expliqué que la Confédération repose actuellement sur trois piliers

essentiels : la défense et la sécurité, la diplomatie et le développement.
Il a indiqué que chaque commission nationale s’est vu confier huit missions principales, parmi lesquelles figurent la mise en œuvre des décisions prises par le collège des chefs d’Etat, l’élaboration d’un plan de communication et la sensibilisation des populations sur la portée de cette initiative tripartite. Au nombre des grands projets confédéraux, le président de la CN-ES a cité l’ambitieux projet ferroviaire qui va relier Ouagadougou, Bamako et Niamey, la Banque confédérale d’investissement et la une force militaire unifiée. Il a également évoqué la validation du projet de passeport et de carte d’identité biométriques confédéraux, ainsi que la mise en œuvre d’une stratégie commune de communication afin de renforcer la cohésion et la visibilité de la Confédération.
« Une démarche salutaire »
Dans son exposé, Bassolma Bazié a estimé que l’Alliance des Etats du Sahel (AES), dont découle la Confédération, traduit la détermination des trois nations à « reprendre en main leur destin » après des décennies d’assujettissement.
« Les impérialistes ont verrouillé nos pays sur le plan politique en imposant des présidents marionnettes, sur le plan économique à travers le franc CFA, et sur le plan culturel en dénigrant nos valeurs et notre spiritualité », a-t-il affirmé. Revenant sur l’histoire du Burkina Faso, M. Bazié a rappelé que celle-ci est faite de vicissitudes, de la période de l’esclavage à la décolonisation, en passant par la suppression et la reconstitution de la

colonie de Haute-Volta. « Le Burkina Faso est un symbole de résilience. Malgré les blessures du passé, notre peuple est resté debout, fidèle à ses valeurs de courage, d’intégrité et de dignité », a-t-il soutenu. Les forces vives du Gulmu, présentes à la conférence, ont salué cette initiative d’échanges directs. Pour Abdoulaye Zallé, citoyen de Fada N’Gourma, l’exposé du président de la CN-ES a permis de mieux comprendre la portée et les ambitions de la Confédération des Etats du Sahel. « Nous avons désormais une meilleure lecture de ce projet d’intégration », a-t-il confié. Avant de conclure, Bassolma Bazié a rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur engagement au quotidien, avant d’appeler les populations à la mobilisation autour des trois chefs d’Etat et à une prise de conscience collective pour bâtir une Confédération forte, unie et prospère.



















