
La Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) a organisé, mardi 12 août 2025 à Ouagadougou, une conférence de presse afin de présenter les missions, attributions, organisation et fonctionnement de la structure et rendre visible ses actions au public et aux usagers du réseau routier.
La création de la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) est la bienvenue dans le paysage de contrôle routier et de lutte contre la corruption, les rackets au niveau des postes sur les différents corridors. Pour mieux faire connaitre la CONACFP au grand public et les usagers en particulier, les acteurs se sont entretenus avec les journalistes, mardi 12 août dernier à Ouagadougou, en vue d’éclairer les lanternes sur les attributions, le fonctionnement et les missions de la CONACFP.
Pour le coordonnateur national de contrôle des forces de police, le colonel de gendarmerie, Kanou Coulibaly, sa structure est compétente sur tous les postes de contrôle routier situés sur le territoire national tenus par les personnels de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale et de l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Il a précisé que la CONACFP est placée sous l’autorité du ministre de la Sécurité. Elle est commandée par un coordonnateur national, nommé, par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre de la Sécurité.
Elle assure trois types de missions fondamentales à savoir une mission opérationnelle, qui consiste à lutter contre les pratiques corruptives et les autres formes de mauvaises pratiques notamment les rackets, les tracasseries sur les axes routiers (…), le contrôle de la qualité des prestations des services de sécurité intérieure sur les axes routiers et la contribution de la coordination à l’efficacité des dispositifs sécuritaires dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme.
En ce qui concerne la mission éducative, elle se penche sur la diffusion des meilleures pratiques en matière de contrôle de police et l’élaboration de supports d’information, de sensibilisation, de formation (…). Celle d’assistance, elle renvoie à la réception et au traitement des plaintes et dénonciations des usagers victimes de tracasseries ou de rackets sur les axes routiers, mais aussi la conduite d’investigations administratives aux fins de compte rendu à l’autorité de tutelle en vue de décisions.
Mais, comment faire recours à la CONACFP ? A cette question, le colonel de gendarmerie a indiqué que sa structure peut être saisie par toute personne victime ou témoin de mauvaises pratiques lors du contrôle routier par plusieurs moyens. Il a cité, entre autres, le contact physique, les appels gratuits au numéro vert 1020 (Orange ou Moov), au numéro WhatsApp 70 20 07 32, etc. Parlant du contrat d’objectif assigné à la CONACFP, le coordonnateur s’est dit satisfait.
« En rappel 2024, la CONACFP a reçu environ 600 plaintes et dénonciations. Au premier semestre de cette année, le service en charge des plaintes a enregistré 111 appels soit un recul de 81,5%, largement au-delà des prévisions. En novembre 2024, 393 postes de contrôle étaient dénombrés et ont permis d’évaluer le taux de prévalence des appels et au premier semestre 2025, ce taux de prévalence était de 28,24% contre 52,93% l’année précédente », a-t-il fait savoir.
Wanlé Gérard COULIBALY
Bénédicte KAM
(Stagiaire)