Coopération bilatérale Burkina Faso-Pays-Bas: les grandes actions passées au peigne fin

Au cours de cette revue, la délégation néerlandaise et les services techniques du ministère en charge des affaires étrangères vont tracer des perspectives ambitieuses pour faire de cette coopération un modèle de partenariat gagnant-gagnant.

Le Burkina Faso et le Royaume des Pays-Bas ont tenu la première revue de leur coopération dans le but de mieux arrimer les stratégies aux priorités nationales, mercredi 20 août 2025, à Ouagadougou.

Depuis les années 60, le Burkina Faso et le Royaume des Pays-Bas ont su construire une coopération solide, enracinée dans des valeurs partagées, celles de la solidarité, la confiance mutuelle et le respect de la souveraineté de chaque Etat. Mais, au regard des nouvelles visions de développement adoptées par le gouvernement burkinabè, les deux parties ont décidé d’actualiser leurs partenariats pour mieux les arrimer aux priorités nationales.

C’est dans cet élan que la première revue de la coopération entre le Burkina Faso et le Royaume des Pays-Bas s’est tenue, mercredi 20 août 2025, à Ouagadougou. A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Hermann yirigouin Toé, a déclaré que cette rencontre s’inscrit pleinement dans la nouvelle vision portée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui est celle de bâtir des partenariats rénovés, plus stratégiques et mieux arrimés aux priorités nationales.

« Elle sera l’occasion pour nos partenaires des Pays-Bas de présenter l’état d’avancement de leurs actions au Burkina Faso et pour nous d’en apprécier ensemble les résultats, dans
un esprit critique mais toujours constructif. Ce sera également l’opportunité pour le Burkina
Faso de partager les grandes orientations de la politique de coopération de notre gouvernement afin d’harmoniser nos efforts autour des priorités de développement de notre pays », a-t-il expliqué. Selon M. Toé, cette rencontre, première du genre, marque une étape importante dans la dynamique de suivi et d’évaluation de leur partenariat. « Elle traduit de manière concrète la vitalité et la qualité des relations entre nos deux pays, relations qui se renforcent et se bonifient d’année en année », a-t-il ajouté.

Tracer des perspectives réalistes

En outre, le SG du ministère en charge des affaires étrangères a rappelé que la collaboration avec la partie néerlandaise a permis de poser d’importants jalons, notamment avec l’accord de coopération technique du 20 mai 1976 et celui relatif
à la protection réciproque des investissements du 10 novembre 2000. « Ces bases solides ont permis d’engranger des acquis majeurs dans des domaines essentiels tels que la santé, l’éducation, la protection de l’environnement, l’agriculture, l’entreprenariat des jeunes, la culture d’autonomisation des femmes ou encore la sécurité alimentaire », a-t-il relevé.

Il a dit être convaincu que ces échanges francs et directs vont permettre non seulement de consolider les acquis mais aussi de tracer des perspectives nouvelles, ambitieuses, réalistes pour faire de la coopération entre le Burkina Faso et les Pays-Bas un modèle de partenariat gagnant-gagnant. L’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas, Esther Loffen, a précisé que cette revue vise à faire le bilan de deux ans de travail avec le gouvernement burkinabè et leurs partenaires de mise en œuvre. « Le développement récent autour du Système des Nations unies nous demande de dialoguer plus pour préserver nos acquis communs. Nous sommes dans un processus d’actualisation de notre stratégie mutuelle.

Le but est de contribuer à l’intérêt mutuel de la stabilité et la sécurité, avec un focus plus fort sur l’eau, l’agriculture et la santé. Nous cherchons une coopération gagnant-gagnant qui inclut aussi le volet économique », a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, Mme Loeffen a estimé qu’en plus de cette relation bilatérale, son pays et le Burkina Faso ont également besoin d’un système multilatéral efficace. C’est pourquoi, elle a souhaité que leurs deux pays puissent, ensemble, se retrouver dans cette démarche.

Adama SAWADOGO
Soukrya NACRO
(Stagiaire)

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