Extrémisme violent: la jeunesse du Centre-Nord en quête de solutions

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a organisé un forum régional sur la contribution de la jeunesse contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale dans la région du Centre-Nord, les 18 et 19 novembre 2020 à Kaya.

Deux jours durant, une quarantaine de jeunes, issus des organisations de jeunesse des 27 communes de la région du Centre-Nord, des représentants de structures étatiques et non étatiques et des collectivités territoriales, se sont penchés sur les concepts d’extrémisme violent, de cohésion sociale et de consolidation de la paix. Organisés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les travaux se sont déroulés en atelier et en plénière, les 18 et 19 novembre 2020, dans la cité des ‘’cuirs et peaux’’. Ces échanges et partages d’expériences ont permis aux participants de renforcer leurs capacités sur le rôle et la responsabilité des jeunes dans le processus de lutte contre l’extrémisme violent, de promotion de la cohésion sociale et de consolidation de la paix dans leurs communautés. A travers des travaux de groupes, les participants ont mené des réflexions, afin de dégager des actions pour prévenir l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes. Ils ont aussi formulé des recommandations pour une implication et une participation actives de cette jeunesse pour éradiquer ce fléau. Pour le gouverneur de la région du Centre-Nord, Casimir Séguéda, ce forum, tenu dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire difficile, vient à point nommé. « Il est impératif que toutes les couches sociales, en particulier les jeunes, s’impliquent dans la recherche et la mise en œuvre de solutions adéquates pour que le Burkina Faso puisse sortir de cette crise », a-t-il déclaré. De ce fait, il a invité les participants à être des points focaux dans leurs communes pour une prévention de l’extrémisme violent, une promotion de la cohésion sociale et une consolidation de la paix au Burkina Faso. Pour la représentante-résidente adjointe du PNUD au Burkina, Isabelle Tschan, l’objectif de cette formation est d’œuvrer à la stabilisation des moyens d’existence des populations vulnérables, en particulier les femmes, les jeunes garçons et filles des régions du Centre-Nord et de l’Est du Burkina Faso. « La conviction du PNUD est que les jeunes ont un rôle essentiel à jouer dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent », a-t-elle poursuivi. Pour elle, la jeunesse doit être impliquée, en tant qu’actrice clé dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques efficaces de lutte contre l’extrémisme violent. Isabelle Tschan a déclaré que cette tribune d’échanges est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui au Burkina Faso intitulé : « Prévention de l’extrémisme violent par la résilience des communautés au Burkina Faso ». « D’un montant global de 1 million de dollars, ce projet bénéficie d’une contribution financière importante du gouvernement du Japon pour une durée de 12 mois », a indiqué Mme Tschan.

Augustin Irwaya
OUEDRAOGO
AIB/Sanmatenga

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