Lutte contre le changement climatique:la Contribution déterminée nationale révisée

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a partagé, le jeudi 19 novembre 2020 à Koudougou, les défis de l’actualisation de la seconde version de la Contribution déterminée nationale (CDN), avec les acteurs sectoriels et déconcentrés.

Ils étaient plus d’une cinquantaine d’acteurs sectoriels et déconcentrés de la région du Centre-Ouest, à prendre part à cette rencontre de consultation inclusive, tenue le jeudi 19 novembre 2020 à Koudougou. Il s’est agi pour eux, d’améliorer les connaissances des enjeux, les implications de l’Accord de Paris et de la Contribution déterminée nationale (CDN) sur les dynamiques de développement local et national. Cet Accord de Paris sur le climat signé en 2015, de l’avis du représentant du représentant-résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Célestin Poda, vise à contenir la hausse des températures moyennes à la surface du globe ‘’nettement en-dessous’’ de 20C, par rapport aux niveaux préindustriels. Pour lui, les engagements du Burkina Faso, relatifs à l’effort mondial de réduction des Gaz à effet de serre (GES), à travers les CDN, se fondent sur les secteurs de l’énergie, des transports, de l’eau, de l’agriculture, des déchets, de l’industrie, de la foresterie, de l’habitat et des productions animales. « Pour y arriver, l’ensemble des acteurs déconcentrés et décentralisés, ayant un mandat du développement local, sont en première ligne dans les efforts à déployer. C’est la raison pour laquelle, à travers cette rencontre de consultation inclusive, le PNUD veut s’assurer de leur participation effective dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des CDN du Burkina Faso », a fait savoir M. Poda. Il a indiqué que le PNUD, à travers sa promesse climatique visant à ‘’ Préserver l’agenda 2030, par une action climatique plus audacieuse’’, apporte à l’instar de 113 autres pays, un appui au renforcement de la CDN du Burkina Faso.
Le Secrétaire permanent du Conseil national pour
le développement durable (SP/CNDD), Augustin Kaboré, a précisé que l’Accord de Paris qui s’impose aux différents pays-partis, est l’instrument à l’échelle internationale, pour pouvoir répondre à la problématique du changement climatique. La première CDN s’expire en 2020 et le Burkina Faso, à l’image des autres pays à l’entendre, s’est engagé dans le processus d’actualisation, en vue de conjuguer ses efforts dans tous les secteurs émetteurs.

18,2% de réduction de GES d’ici à 2030

Il a signifié que ces consultations régionales poursuivent trois objectifs, à savoir, le renforcement des connaissances sur l’Accord de Paris, le partage des défis de cette actualisation de la CDN et l’explication du rôle des acteurs locaux et leur rôle dans le suivi, pour une CDN plus ambitieuse. Le Secrétaire général de la région du Centre-Ouest, Daouda Traoré, a pour sa part affirmé que le pays des Hommes intègres a promis de réduire ses émissions de GES à 18,2% à l’horizon 2030. A la lumière du dernier rapport spécial 2018 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), M. Traoré a soutenu que les contributions actuelles des Etats ne permettent pas d’atteindre l’objectif de limiter la hausse de la température. « C’est pourquoi, la communauté internationale exhorte les Etats signataires à revoir à la hausse, leurs ambitions de réduction de GES », a-t-il dit. M. Traoré a souhaité que le Burkina Faso puisse disposer à terme, d’une CDN réaliste et vérifiable. Avec la participation de la société civile, les acteurs du privé, les opérateurs économiques et les journalistes-communicateurs, le représentant du représentant-résident du Programme s’est réjoui de l’atteinte des objectifs en termes d’information, de meilleures connaissances de ce mécanisme mondial.

Afsétou SAWADOGO

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