Festival warba : La troupe Rogomikiéta sacrée lauréate

La 5e édition du Festival warba du Ganzourgou a eu lieu du 30 novembre au 2 décembre 2018 à Zorgho. A l’issue du concours artistique de danse, la troupe Rogomikiéta du Kourittenga a été sacrée lauréate le dimanche 2 décembre 2018.

Après une décennie d’interruption, le festival warba du Ganzourgou renaît de ses cendres. Organisée par l’association «Génération montante pour le développement du Ganzourgou», la 5e édition s’est déroulée, du 30 novembre au 2 décembre 2018 à Zorgho.

La compétition de danse warba a mis aux prises 12 troupes de danse warba venues de différentes provinces du Burkina Faso (Bam, Bazèga, Ganzourgou, Kadiogo, Kourittenga, Kourwéogo, Namentenga, Oubritenga, Passoré, Sanmatenga, Zoundwéogo et Boulkiemdé). C’est la troupe Rogomikiéta du Kourittenga qui a été désignée grand vainqueur du concours artistique de danse, après les délibérations du jury. Elle a reçu un trophée, une attestation et une enveloppe de 500 000 F CFA. Elle a été suivie de la troupe warba Naaba Kaanga de Méguet (Ganzourgou). Celle-ci est repartie avec un trophée, une attestation et la somme de 300 000 F CFA. Le troisième prix est revenu à la troupe warba Nambita de Tamissi (Oubritenga). Elle a également obtenu des lots similaires plus la somme de 200 000 F CFA. Par ailleurs, douze prix spéciaux (meilleure danseuse, meilleur flutiste, meilleur costume, etc.) ont été décernés. Selon le secrétaire permanent du festival warba du Ganzorgou, Etienne Mouni Kaboré, l’objectif de cette manifestation est de contribuer à la sauvegarde et au développement des danses traditionnelles populaires comme le warba.

Le festival warba, a-t-il expliqué, créé en 1999, a connu un engouement au fil des ans. «Mais, le festival ne s’est plus tenu après la 4e édition en 2008 à cause de difficultés liées à la mobilisation des ressources financières. Nous comptons sur le soutien de tous les fils et filles de la localité et des partenaires pour la pérennisation de cet événement en vue de la sauvegarde et la promotion de la danse warba qui est l’identité culturelle du Ganzourgou », a soutenu M.Kaboré.

L’importance du warba

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango a salué la relance du festival warba du Ganzourgou.

En organisant ce festival, a-t-il poursuivi, notre association souhaite encourager la pratique du warba, susciter les initiatives de recherche et de créativité dans le sens d’une promotion de la culture du warba et faire connaître au plan national et international, des troupes talentueuses dans le domaine du warba.

Le maire de la commune de Zorgho, Toukoumnogo Jacques Kaboré, a fait, pour sa part, une mention spéciale à l’association « Génération montante pour le développement du Ganzourgou » pour la relance du festival warba. A cet effet, il a déclaré que sa circonscription s’engage désormais à inscrire une ligne budgétaire pour aider l’organisation dudit festival.

Quant au ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, il s’est réjoui de la reprise de cette manifestation culturelle, après 10 ans d’interruption. Il a souligné l’importance du warba dans le paysage culturel du Burkina Faso. Selon lui, le warba est l’une des danses qui a « vendu » énormément le pays des Hommes intègres hors de ses frontières. « Nous devons travailler à pérenniser ce festival. Les organisateurs doivent penser à écrire l’histoire du warba.

Par ailleurs, la création d’un musée et d’un espace dédiés au warba est devenue une nécessité. En tout état de cause, ils peuvent compter sur le soutien de mon département», a promis le ministre Sango. Dans le même ordre d’idée, il a invité la troupe Rogomikiéta à l’ouverture du prochain Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Kowoma Marc DOH

kowomadoh@gmail.com

 

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