Fonds africain de garantie et de coopération économique : rendre le crédit plus accessible

Le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) a présenté ses offres à ses partenaires stratégiques au cours de deux séances de travail, le jeudi 12 août 2021 à Ouagadougou. Les opérateurs économiques réunis au sein de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et les membres de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF) ont été édifiés sur les possibilités pour lever la contrainte de l’accès au financement des entreprises.

Les partenaires du Fonds ont été édifiés quant aux procédures du Fonds pour faciliter l’accès au crédit aux entreprises.

Le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) entend renforcer sa place dans le financement de l’économie au Burkina Faso. A la tête d’une équipe de cadres , le Directeur général (DG) du FAGACE, Ngueto Tiraîna Yambaye, a présenté tour à tour aux membres de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF) et de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), les opportunités offertes par son institution pour venir à bout d’une contrainte majeure rencontrée par les entreprises. Il s’agit de l’absence de garantie qui freine leur accès au financement. « Le FAGACE est un véritable instrument dans le mécanisme de financement du développe-ment de l’Afrique. Dans le cadre de son plan stratégique 2021-2025, le Fonds a une nouvelle orientation qui lui permettra de jouer un rôle plus déterminant dans l’accélération d’une croissance forte, durable et inclusive en Afrique en contribuant à réaliser les potentiels des secteurs économiques porteurs en création », a-t-il déclaré. Aujourd’hui pour bénéficier des interventions du Fonds, les opérateurs économiques doivent se rapprocher de leurs banques. Ensuite, les banques se réfèrent au FAGACE pour obtenir la garantie qui leur permet de financer.

La garantie est un levier de financement. Aujourd’hui pour 10 milliards F CFA de garantie, vous pouvez mobiliser 20 milliards d’investissements, a assuré le directeur général du FAGACE. Un accompagnement dans le montage des projets Les discussions avec les patrons des banques ont permis de présenter les modalités de partage des risques, le nouveau mode opératoire du FAGACE et les diligences proposées par le FAGACE aux acteurs de l’économie pour mieux accompagner l’économie à travers le mécanisme de la garantie. Afin de faciliter le financement des PME/PMI, le Fonds africain de garantie et de coopération économique offre deux produits que sont la garantie individuelle et la garantie portefeuill selon des modalités convenue.

« La garantie portefeuille selon des modalités offre la liberté aux banques d’accorder des prêts sur la base d’une ligne de garantie sans que le FAGACE n’examine le dossier du client », a expliqué la Drectrice de la communication, Cyntia Haidara. Les atouts du Fonds sont le partage des risques à 50% avec les banques, un examen rapide des demandes de garantie, une indemnisation en deux temps et le respect des normes internationales, preuve d’une gouvernance. Face aux inquiétudes soulevées par les banquiers concernant le déblocage éffectif de la garantie, la Directrice des opérations s’est voulue rassurante. « Les lignes de garantie permettent aux banques de financer les PME sans que le FAGACE ne regarde directement. », a-t-elle répondu. A la suite des banquiers, ce sont les opérateurs économiques, sous la houlette de la CCI-BF, qui ont pris connaissance des offres du Fonds africain de garantie et coopération économique.

Ainsi, ils ont été informés qu’ils peuvent bénéficier d’un accompagnement dans le montage des dossiers bancables et la négociation des crédits avec les banques, comment négocier les crédits avec les banques. Quant au seuil des projets que l’on peut soumettre, la DG du FAGACE a annoncé qu’ils ont des offres à partir de 40 millions FCFA. La ministre déléguée chargée de l’Artisanat, Anne Louise Go, tout comme le vice-président de la Chambre de commerce, Mamady Sanoh, se sont réjouis des efforts du Fonds africain de garantie et de coopération économique pour résoudre le problème de financement des entreprises burkinabè. « Les PME/PMI représentent 80% des entreprises au Burkina et nous sommes heureux des opportunités qu’offrent le FAGACE pour poser les bases et voir comment lever cette contrainte », a affirmé la ministre. Selon Mamady Sanoh, la séance de travail a permis aux opérateurs économiques de s’imprégner des procédures du FAGACE. « Nous en sommes très heureux et nous comptons bien exploiter les possibilités qui nous sont offertes. Toutes les entreprises ont besoin de financement », a-t-il conclu.

Nadège YE

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