Il court, Netanyahou !

Sorti meurtri de sa confrontation avec l’Iran qui lui a infligé de grandes pertes, incapable de récupérer les otages du Hamas malgré le déluge de feu qui s’abat, jour et nuit sur la Cisjordanie et Gaza, affaibli au plan intérieur avec une coalition politique qui va à vau-l’eau et isolé sur la scène internationale avec la reconnaissance de l’Etat de Palestine par plusieurs Etats, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, n’a plus que la guerre pour exister politiquement voire pour exister tout court.

Dans ce fatras et ce fracas des armes au Proche-Orient et dans la péninsule arabique sur fond de guerre médiatique intense, c’est que le Premier ministre israélien est plus que jamais isolé et affaibli au plan intérieur avec une majorité rabougrie et une opinion publique de plus en plus critique au vu de son incapacité à régler définitivement la crise des otages du Hamas. Au niveau de sa majorité de gouvernement, il n’y a guère plus que les partis orthodoxes adeptes du « Grand Israël » englobant quasiment les deux rives du Jourdain qui lui tiennent la tête hors de l’eau.

Or, cet état « biblique » théorisé par les pères du sionisme au début du 20e siècle, ne peut plus avoir droit de cité si tant est qu’il empiétera sur l’état hachémite, bouleversant du coup tous les équilibres régionaux. Désapprouvée par la Gauche et les partis du Centre-droit, ce sionisme originel sera certainement combattu dans les urnes une fois que Netanyahou mettra fin à sa fuite en avant qui a le « mérite » d’ostraciser son pays. Alors, le temps de la justice viendra, avec les nombreux procès qui lui pendent au nez. Bibi joue donc sa survie à quitte ou double dans une arène hostile avec sa foi de « gardien d’Israël » chevillée au corps. Un peu court comme programme.

Boubakar SY

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.