
Une mission de l’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF) et de la Direction générale du développement industriel (DGDI) a séjourné, le mercredi 17 à Orodara, dans la province du Kénédougou, région du Guiriko, dans le cadre de la prospection des sites industriels. Un espace d’environ 300 hectares est dégagé et réservé pour la zone industrielle de Orodara.
Le Burkina Faso entend amorcer un autre tournant de son industrialisation en s’appuyant sur les potentialités de chaque région du pays. Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, lors des échanges avec les forces vives du pays, en juin dernier à Manga, dans la région du Nazinon (ex-Centre-Sud), instruisait les services techniques de prospecter les zones réservées à cet effet à l’intérieur du pays.
C’est dans cette dynamique que des agents de l’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF) et de la Direction générale du développement de l’industrie (DGDI) sillonnent les régions et les provinces pour identifier et se rassurer de la disponibilité
des terres pour d’éventuels investissements. Une mission, conduite par le directeur des opérations de l’ANCF, Boroma Traoré, a séjourné dans ce sens à Orodara, dans la province
du Kénédougou, le mercredi 17 septembre 2025.
Après les échanges avec le haut-commissaire du Kénédougou, Saydou Sakira et avec le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Orodara, Emmanuel Konaté, la mission s’est rendue sur le terrain pour constater de visu l’espace réservé à la zone industrielle de cette localité. C’est un directeur des opérations à l’ANCF qui se félicite de la disponibilité d’environ 300 hectares dégagés pour la zone industrielle de Orodara et les dispositions prises par les autorités locales pour préserver l’espace.
« Nous avons pu constater que le site de la zone industrielle est disponible et clairement identifié dont la sécurisation ne posera aucun problème. On est donc très satisfait de ce qui est déjà là et les jours à venir les décisions vont venir pour la suite de la procédure », s’est réjoui Boroma Traoré. Pour mieux sécuriser l’espace, le PDS Konaté a rassuré qu’en plus des dispositions prises pour préserver le site, certaines actions sont en cours pour faire en sorte qu’il ne soit pas envahi par des habitas spontanés.
« Hormis l’existence d’un établissement scolaire avant l’adoption de l’identification de la zone par la commune, l’espace a été bien préservé parce depuis un certain temps nous sensibilisons les notables coutumiers chargés de la cession des terres afin qu’il n’y ait pas d’habitats spontanés.
Cela permet d’anticiper sur des problèmes futurs. Egalement nous réfléchissons sur d’autres voies et moyens pour pouvoir aménager le site et le mettre en valeur »,
a confié le PDS. Dans cette optique, Emmanuel Konaté a fait savoir que la commune a approché des partenaires, notamment les industriels pour les encourager à investir dans la zone qui leur est réservée.
Une vision saluée
Pour le haut-commissaire de la province du Kénédougou, Saïdou Sakira, la vision du chef de l’Etat d’industrialiser les localités du Burkina Faso en fonction de leurs potentialités donne de l’espoir à la province du Kénédougou riche en potentialités économiques. « Je puis vous assurer que la province du Kénédougou regorge de beaucoup de potentialités. Pour preuve la province est la première productrice de la noix de cajou, de la mangue et des agrumes.
A cela, il faut ajouter les forêts villageoises avec des produits forestiers non ligneux qui peuvent être transportés. Donc, nous nous réjouissons de cette vision qui, si elle est mise en œuvre va booster le développement du Kénédougou et donner de l’emploi aux jeunes et aux femmes », s’est félicité Saïdou Sakira. Pour ce faire, le haut-commissaire a engagé les populations et les autorités de la province à accompagner cette vision pour son aboutissement.
Même son de cloche du président de la délégation spéciale de la commune de Orodara qui voit en cette vision une initiative qui va donner un coup de fouet au développement économique de sa commune. « On ne peut que saluer cette vision et souhaiter vivement que les activités soient mises en œuvre afin de permettre de mettre en valeur les nombreuses potentialités économiques de la commune. Ce sont des actions qui nous encouragent davantage à vraiment nous impliquer pour atteindre les objectifs que les plus hautes autorités se sont assignées », a indiqué Emmanuel Konaté.
Kamélé FAYAMA