Institut des finances publiques du Burkina: l’impétrant Boyo Bado ouvre le bal des soutenances

Le jury a sanctionné le travail de l’impétrant avec la mention “très bien”.

L’Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) ex-ENAREF, a donné le coup d’envoi officiel des soutenances de fin de formation des stagiaires du cycle A de la première promotion 2023-2025, lundi 15 septembre 2025, à Ouagadougou.

Les soutenances de mémoire de fin de formation pour les stagiaires de cycle A de la première promotion de l’Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) 2023-2025 se tiennent du 15 au 19 septembre 2025. Le lancement officiel a été fait, lundi 15 septembre 2025, par le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux Abdoul Rachid Soulama. Ce sont 205 impétrants dont 34 élèves inspecteurs des impôts, 54 élèves administrateurs des services financiers, 55 élèves inspecteurs du Trésor, 30 élèves conseillers en économie et développement, qui doivent passer devant les jurys pour défendre le fruit de leurs recherches.

Parmi les impétrants, il y a également 2 élèves conseillers en aménagement du territoire, 25 élèves conseillers en statistiques et analyse du développement et 5 élèves inspecteurs des impôts, option cadastre.

La soutenance inaugurale a porté sur les travaux du stagiaire conseiller en économie et développement, Boyo Bado, avec pour thème : « Analyse des modèles d’actionnariat populaire comme moteur de développement économique au Burkina Faso : défis et opportunités ». Il a reçu la note de 17/20 avec la mention ‘’très bien”.

Pour la secrétaire générale de l’IFPB, Irène Kabré, les soutenances constituent le moment de vérité où l’apprenant confronte son travail de recherche à la rigueur scientifique. Mme Kabré a, par ailleurs, adressé ses vœux de succès à l’ensemble des impétrants.

Une plateforme pour améliorer les souscriptions

Le président de la cérémonie, Vieux Abdoul Rachid Soulama, a félicité l’Institut des finances publiques du Burkina pour le travail abattu. Il a apprécié positivement la soutenance de l’impétrant en ce sens que son thème est d’actualité.

« Il a montré en quoi l’actionnariat populaire peut améliorer l’inclusion financière en permettant à des citoyens d’être copropriétaires d’unités grâce au financement populaire ». La cerise sur le gâteau, a-t-il poursuivi, est qu’au-delà de sa réflexion, l’étudiant a proposé une application pour permettre aux structures de mieux valoriser les souscriptions au niveau national, régional et individuel. « C’est un travail académique qui reste à enrichir pour être mis en œuvre. La plateforme peut également être améliorée pour une exploitation éventuelle par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) », a-t-il ajouté.

Quant à l’impétrant, Boyo Bado, il a confié que ses recherches ont révélé que le modèle burkinabè de l’actionnariat populaire constitue une innovation sociale, toutefois, il reste confronté à un certain nombre de défis structurels. Au nombre des défis, il a cité la faible compréhension des mécanismes, une attente souvent rapide des dividendes, la méfiance liée aux questions d’investissement communautaire. Pour transformer ce modèle en impact durable, il a formulé des suggestions.

Il s’agit entre autres, de consolider le cadre institutionnel et juridique pour garantir une protection des citoyens investisseurs, décentraliser la gouvernance du modèle à travers des cellules régionales d’APEC pour rapprocher davantage le modèle des populations, construire les bases d’une évaluation rigoureuse, de renforcer la transparence à travers la mise en place d’une plateforme numérique nationale de gouvernance ouverte et interactive.

Adama SAWADOGO

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