Soutenance à l’Institut supérieur de technologies: Ihinibo Yéri Hien analyse la consommation des fruits et légumes chez les étudiants

L’étudiante Ihinibo Yéri Hien a soutenu avec brio son travail.

L’étudiante de l’Institut supérieur de technologies (IST), Ihinibo Yéri Hien, a obtenu sa licence professionnelle en nutrition humaine et appliquée, sur l’évaluation du niveau de connaissance et de consommation des fruits et légumes chez les étudiants de l’Institut à Ouagadougou, mercredi 5 novembre 2025.

L’honneur est revenu à l’étudiante de l’Institut supérieur de technologies (IST), Ihinibo Yéri Hien, de présenter le fruit de son travail portant sur l’évaluation du niveau de connaissance et de consommation des fruits et légumes chez les étudiants de l’IST à Ouagadougou. En effet, à l’issue de la soutenance, mercredi 5 novembre 2025, au sein de l’Institut, le travail conduit par son directeur de rapport, Dr Bamory Ouattara et son maître de stage, Désiré Bayoulou, a remporté la note de 18/20 et la mention « Très bien ». « La consommation des fruits et légumes joue un rôle crucial dans le maintien d’un bon état de santé.

En Afrique subsaharienne, la moyenne de consommation de fruits et légumes est estimée entre 100 et 200 g/jour par personne », a introduit Ihinibo Yéri Hien. Elle a indiqué que selon une enquête menée au Burkina Faso en 2021, moins de 20 % des adultes atteignent les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la consommation de fruits et légumes. « En outre, selon l’analyse des données STEPwise (STEPS) de l’OMS collectées en 2014, environ 81% des Burkinabè âgés de 15 à 64 ans déclaraient consommer moins de cinq portions de fruits et légumes par jour. Une enquête menée en 2018 par le ministère de la Santé a montré que plus de 75 % des ménages urbains déclaraient une consommation faible.

Les préférences alimentaires des jeunes s’orientent beaucoup vers la consommation des protéines, les boissons gazeuses et les fast food », a-t-elle rappelé. Pour Inihibo Yéri Hien, ce faible niveau de consommation de fruits et légumes est préoccupant, car il est associé à une augmentation de risques d’hypertension, de diabète, de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de malnutrition chronique, ainsi qu’à une baisse de la qualité de vie. Son étude relative aux étudiants de l’IST, à ses dires, est transversale à visées descriptive et analytique sur une période de 3 mois allant du 5 mars au 5 juin 2025. Il en est ressorti que la majorité des enquêtés (73,30%) connaissaient l’existence d’une relation entre la consommation des fruits et légumes et la prévention de maladies.

Également, 57,50% des étudiants connaissent le nombre de fruits et de légumes à consommer par jour. Ces résultats se justifient par le niveau de scolarisation assez élevé des enquêtés de l’étude », a justifié l’étudiante de l’IST. Elle a laissé entendre que les étudiants enquêtés ont proposé la sensibilisation sur les bienfaits de la consommation des fruits et légumes, la réduction des coûts et de rendre disponible les fruits et légumes de qualité. Elle a recommandé au ministère en charge de la santé de renforcer les politiques multisectorielles de nutrition, en intégrant des dimensions économiques permettant aux ménages démunis d’avoir accès aux fruits et légumes à tout moment, entre autres.

Au ministère en charge de l’enseignement de base, Ihinibo Yéri Hien a suggéré d’intégrer l’éducation nutritionnelle dans les programmes de formation ou organiser régulièrement des campagnes de sensibilisation sur l’importance des fruits et légumes pour la santé; de créer des points de vente ou marchés scolaires à l’intérieur ou à proximité des campus afin de faciliter l’accès à des fruits et légumes de qualité et à prix abordable, etc. Elle a fait comprendre que les restaurateurs doivent proposer des fruits et légumes crus dans leurs menus de façon systématique. Concernant les étudiants l’impétrante les a appelés à diversifier autant que faire se peut, leur alimentation, à consommer régulièrement des fruits et légumes (au moins cinq fruits et légumes par jour), etc. Au finish, les étudiants devraient être sensibilisés à réduire la consommation d’aliments ultra-transformés (boissons gazeuses, fast-foods) et à privilégier des choix alimentaires plus sains.

Boukary BONKOUNGOU

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