Journée mondiale de l’environnement : réduire la pollution plastique

La cérémonie a vu la présence des autorités de la foire de l’innovation des initiatives vertes.

Le Burkina Faso a célébré, en différé, la Journée mondiale de l’environnement, le samedi 1er juillet 2023 à Ziniaré, dans la région du Plateau central, sous la problématique de l’usage des sachets plastiques.

Le gouvernement burkinabè alerte sur la pollution des matières plastiques non dégradables, à l’occasion de la célébration, en différé, de la IIIe édition de la Journée mondiale de l’environnement. Placée sur le thème : «Cohésion sociale, tourisme interne et développement durable : des solutions à la pollution plastique », elle a servi de tribune pour dénoncer l’usage systématique du sachet plastique, ancré dans les habitudes des populations, selon le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Dr Roger Baro.

Pour lui, il s’agit d’un thème évocateur et interpellateur pour un pays comme le Burkina Faso. Selon le ministre Baro, cette journée est aussi une aubaine pour sensibiliser les populations, renforcer et partager les bonnes pratiques en matière de préservation de l’environnement. C’est surtout le lieu de faire des choix judicieux et innovants afin d’inverser la tendance de dégradation de l’environnement, a-t-il estimé. « Cet examen de conscience qui doit nous habiter est d’une nécessité pour notre survie.

A cet effet, le dérèglement climatique, la déplétion de la couche d’ozone, la déforestation, la dégradation des terres, les sècheresses récurrentes, etc., nous rappellent que notre vie sur terre ne tient qu’à un fil », a expliqué le ministre qui a appelé « à un sursaut patriotique pour réduire la pollution plastique ». « J’en appelle au sens élevé de responsabilité et à l’engagement citoyen de tous les Burkinabè pour inverser la tendance, car il y va de notre bien-être », a insisté le ministre en charge de l’environnement.

Des solutions à la pollution plastique

Quant au patron de la IIIe édition de la Journée mondiale de l’environnement au Burkina, le Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma, il a insisté sur les dangers que représente la pollution plastique aussi bien pour la santé humaine et animale que pour l’environnement. « C’est ici l’occasion d’interpeler les acteurs de travailler à ce que nous trouvons ensemble des solutions à la pollution plastique.

C’est aussi un thème d’intérêt parce qu’il met en relation la question de la cohésion sociale, la question de la paix recherchées dans notre pays », a-t-il indiqué. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso qui soutient le gouvernement dans sa politique de protection de l’environnement a également invité à adopter des solutions pour vaincre la pollution plastique.

Le représentant de la représentante résidente, Noël Compaoré, a exhorté à dire « non » aux sacs plastiques, à laisser tomber les bouteilles plastiques, à bannir les pailles en plastique et à éviter les couverts en plastique. Citant le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), il a fait savoir qu’il est possible de réduire la pollution plastique de 80% d’ici à 2040 si les efforts sont axés sur la réutilisation, le recyclage, la réorientation et la diversification des produits.

M. Compaoré a indiqué que le PNUD travaille avec les Etats et les communautés afin qu’ils puissent se défaire de la dépendance du plastique, de promouvoir le « zéro déchet » et de mettre sur pied une économie véritablement circulaire. La célébration de la JME est coparrainée par la société Wend-panga et l’entreprise de cimenterie CIM métal SA. Les parrains, par la voix de la directrice marketing de CIM métal SA, Djélika Ouédraogo, ont rassuré de leur disponibilité à toujours accompagner le département en charge de l’environnement dans « sa noble et impérieuse mission de lutte contre la dégradation de l’environnement liée entre autres aux déchets plastiques ».

Instituée depuis 1972 par le Programme des Nations unies pour l’environnement et célébrée le 5 juin de chaque année, cette journée permet à l’ensemble des acteurs de marquer une halte pour examiner et évaluer les leçons apprises en termes de succès et d’échecs dans le cadre des actions de préservation de l’environnement et des ressources naturelles.

Djakaridia SIRIBIE

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