Terre d’accueil, le Burkina Faso a encore prouvé aux yeux du monde sa légendaire hospitalité, en recevant, du 25 octobre au 8 novembre 2025 à Ouagadougou, plus de 700 Afrodescendants et membres de la diaspora africaine venus des Etats-Unis, d’Europe et des Caraïbes. Un retour aux sources, sur la terre de leurs ancêtres qui s’inscrit dans une dynamique de reconnexion spirituelle, économique et politique avec l’Afrique originelle.
Ces filles et fils de l’Afrique ont foulé le sol du pays des Hommes intègres, mus par le désir profond de renouer avec leur identité, leur culture, de comprendre l’histoire de leurs racines et d’y contribuer à leur manière. A leur arrivée, ils ont découvert un peuple digne et hospitalier, debout et fier, résistant aux vents contraires de l’histoire et à l’impérialisme.
Ce retour sur la terre mère s’est voulu à la fois symbolique et concret.
En effet, les Afrodescendants ont visité des sites chargés d’histoire tels que le Mémorial Thomas-Sankara et le palais du Mogho Naaba, ont goûté à la richesse de la gastronomie burkinabè, apprécié la diversité culturelle du pays, et surtout, posé des actes
de solidarité. Leurs dons à Faso Mêbo, la remise de matériel médical et
leurs actions caritatives à l’endroit des plus vulnérables témoignent de
leur attachement sincère au développement humain.
Une démarche qui incarne ce que le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, appelle de tous ses vœux : une diaspora consciente, solidaire et actrice du changement.
Ces retrouvailles historiques ont également pris une dimension économique. Les échanges avec les acteurs du secteur privé ont permis aux hôtes de mesurer les potentialités économiques du Burkina dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme, des mines, des technologies numériques et des finances notamment et qui sont autant de secteurs porteurs d’investissement et de prospérité partagée.
Les débats autour de la monnaie, symbole d’indépendance et de souveraineté ont renforcé la conviction commune que le destin de l’Afrique ne doit plus être écrit et forgé ailleurs.
Dans cette dynamique, le gouvernement burkinabè a franchi un pas décisif en instaurant la gratuité du visa d’entrée, une mesure qui illustre son ouverture à tous ceux qui souhaitent venir bâtir, échanger et rêver sur la terre africaine, particulièrement à ceux qui épousent le combat des trois chefs d’Etat de la Confédération de l’AES pour une Afrique souveraine et digne.
En accueillant près de 700 visiteurs venus de trois continents, malgré les défis sécuritaires et économiques, le Burkina a une fois de plus démontré qu’il demeure une terre de paix, d’humanité et de fraternité universelle. La rencontre entre le président du Faso et les Afrodescendants a marqué l’épilogue de ce séjour. Dans un discours vibrant, le capitaine Ibrahim Traoré a rappelé que le combat du Burkina dépasse ses frontières. « Nous ne luttons pas seulement pour le Burkina Faso, nous luttons pour l’Afrique et pour la dignité de l’Homme noir. Voir l’Afrique se réveiller est un cauchemar pour certains, mais l’Afrique va se réveiller ! », leur a-t-il dit.
Le chef de l’Etat a invité ses « 700 ambassadeurs du Burkina Faso » à devenir les porte-voix d’un Sahel résilient, d’une Afrique qui refuse la fatalité et choisit la dignité. En levant la condition financière pour leur carte de résident permanent, il a posé un acte fort de fraternité et de confiance envers la diaspora.
Ce séjour des Afrodescendants incarne donc la vision d’un avenir commun, d’un continent qui s’assume, qui s’unit et qui agit pour sa souveraineté, avec le Burkina Faso comme l’un des phares de ce réveil.
Par Assetou BADOH




















