Libération des accotements et des chaussées des routes : la commune de Ouagadougou déclare la tolérance zéro envers les fautifs

La commune de Ouagadougou a animé une conférence de presse pour interpeller les populations installées anarchiquement sur le long des voiries de la ville à quitter les lieux. Cette rencontre avec les hommes de média qui s’inscrit dans sa logique de « tolérance zéro », a eu lieu, mercredi 12 février 2025, dans l’enceinte de l’hôtel de ville de la capitale burkinabè.

Quelques semaines après le lancement de la campagne de salubrité et de démantèlement des installations anarchiques le long des voiries de la ville de Ouagadougou, la commune a rencontré les journalistes, le mercredi 12 février 2025 pour dresser le bilan de l’opération et dépeindre la situation de certains occupants sur le terrain. D’emblée, le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a fait savoir que des efforts ont été faits via des communiqués depuis 2023 pour sensibiliser les populations aux dangers qu’elles encouraient. Malgré tout, certaines sont restées sur leurs positions jusqu’au 15 janvier 2025, date à laquelle, la commune a été contrainte de prendre ses responsabilités. Des boutiques, des kiosques et des hangars installés sur les emprises des voiries ont été démantelés au cours de l’opération. Il a prévenu ceux qui reviennent s’installer que les services feront un autre passage pour les déloger à nouveau. « Lors du deuxième passage, les dépenses engagées pour le démantèlement seront désormais à la charge de l’intéressé. Nous ne voulons pas en arriver là », a-t-il insisté. C’est pour cela qu’il a appelé la population à adhérer à l’opération. Le PDS a rappelé que l’autorité municipale ne fait rien d’autre qu’appliquer les textes en matière d’occupation de la voie publique. « Selon les textes communaux, pour les voies dont l’emprise est comprise entre 16 et 20 mètres, l’occupation ne doit pas dépasser 2 mètres de chaque côté de la voie à partir du mur de clôture. Pour celles dont l’emprise est comprise entre 20 et 30 mètres, l’occupation ne doit pas dépasser 3 mètres. En ce qui concerne les voies dont l’emprise est supérieure à 30 mètres, l’occupation ne doit pas dépasser 5 mètres de chaque côté de la voie à partir du mur », a-t-il détaillé.

Intensifier la sensibilisation

Maurice Konaté a annoncé la poursuite de la campagne de sensibilisation dans tous les arrondissements pour la libération des emprises des voies. Le PDS de l’arrondissement 3, Christophe Kaboré a révélé que des comités de sensibilisation ont été déjà mis en place à cet effet. Il a poursuivi que ces comités vont travailler en tandem avec des personnes de ressources, les acteurs de la veille citoyenne et des personnes de bonne volonté engagées pour la mise en œuvre réussie de l’opération. « Nous avons fait le tour dans certaines zones et il se trouve que des occupants se sont mobilisés pour libérer les caniveaux. Ils ont même commencé le curage. Par contre, d’autres attendent toujours la répression afin de dégager définitivement les lieux », a-t-il souligné. Face aux journalistes qui s’interrogent sur la pérennisation des acquis, le directeur général de la police municipale, Paulin Kaboré a révélé avoir mis en place une équipe de patrouille pour la veille. Il a saisi cette occasion pour faire le plaidoyer auprès du PDS dans le but acquérir des engins en vue de déblayer les blocs de béton restants sur les différents sites.

Oumarou RABO
Atoké TESILI
(stagiaire)

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