Lutte contre la criminalité dans le Goulmou, la Tapoa et la Sirba : 37 réseaux de délinquants démantelés en 2025

Les unités combattantes de la Police nationale sont déployées dans plusieurs localités où elles participent activement à la lutte contre les groupes armés terroristes.

La direction régionale de la Police nationale du Goulmou a dressé, lundi 22 décembre 2025, à Fada N’Gourma, au cours d’une conférence de presse, le bilan des opérations de sécurisation et de lutte contre la criminalité, menées en 2025. Durant l’année, 37 réseaux de délinquants ont été démantelés sur toute l’étendue du territoire de l’ex-région de l’Est.

L’année 2025 n’a pas été de tout repos pour la Police nationale de l’ex-région de l’Est, constituée aujourd’hui du Goulmou, de la Tapoa et de la Sirba. En effet, face aux multiples défis sécuritaires, les policiers ont multiplié les actions de terrain dans le cadre de leurs missions régaliennes de protection des personnes et des biens. A l’orée du nouvel an, la direction régionale de la Police nationale du Goulmou a animé, lundi 22 décembre 2025, à Fada N’Gourma, une conférence de presse pour faire le point des opérations.

Selon le directeur régional de l’institution, Yacouba Ouattara, le principal conférencier, 1557 patrouilles de jour et de nuit ont été effectuées, aussi bien dans les centres urbains que périurbains. Aussi, a-t-il dit, 320 opérations de bouclage et de contrôle dans les zones sensibles ont été exécutées. « Au cours de ces opérations, 7 574 personnes,
1 100 engins à deux roues et 641 véhicules automobiles ont été contrôlés », a ajouté le commissaire divisionnaire de police, Yacouba Ouattara.

Des opérations qui ont permis d’interpeller 1273 personnes pour diverses infractions, de démanteler 37 réseaux de délinquants, de conduire 215 motos et 68 véhicules automobiles en fourrière et de saisir des armes à feu et des armes blanches. Par ailleurs, le directeur régional a indiqué que les unités combattantes de la Police nationale sont déployées dans plusieurs localités où elles participent activement à la
lutte contre les groupes armés terroristes.

43 350 CNIB délivrées

Pour ce qui est de la Police judiciaire, 2 860 procédures ont été diligentées au cours de l’année. Elles concernent notamment, 708 cas de vols et vols à main armée, 40 affaires d’escroquerie, 105 cas de coups et blessures volontaires, 96 infractions liées aux stupéfiants, ainsi que 78 autres infractions telles que le stellionat, l’enrichissement illicite, le faux et usage de faux et le chantage. Ces procédures ont conduit à l’interpellation de 1 078 personnes, à la mise en garde à vue de 221 individus, à la présentation de 46 personnes devant les parquets et de 18 autres devant le pôle judiciaire spécialisé.

En matière de police administrative, 1 634 contrôles routiers ont été réalisés, donnant lieu à la constatation de 945 infractions au Code de la route et à la mise en fourrière de 240 engins. Ces actions ont contribué, selon le conférencier, à une baisse significative des accidents de la circulation, passés de 242 en 2024 à 172 en 2025, soit une réduction de
29 %. Toujours au titre de la Police administrative, 199 enquêtes ont été menées, 43 350 Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) délivrées, 7 023 documents administratifs traités et 8 952 certifications matérielles de déclarations, procurations ou promesses effectuées.

Les actions de police de proximité, quant à elles, ont porté sur la sensibilisation des élèves, des parents et des leaders communautaires sur des problématiques telles que la consommation de stupéfiants en milieu scolaire, la délinquance juvénile, l’usage du téléphone portable à l’école, les violences basées sur le genre
et la collaboration entre populations et forces de sécurité.

Plus de 30 millions de recettes

A l’échelle régionale, la Police nationale a également assuré plusieurs opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre public, sans occulter les opérations de police de nuit. Dans l’exercice de leurs missions quotidiennes, les policiers ont toutefois été confrontés à des difficultés majeures, notamment l’insuffisance de moyens logistiques et roulants, la vastitude de la région et la forte pression opérationnelle sur le personnel. Malgré ces contraintes, les opérations ont permis de recouvrer 30 380 900 F CFA de recettes dont 3 430 000 F CFA provenant des amendes forfaitaires et 26 950 900 F CFA des timbres.

A l’issue de la déclaration liminaire, le commissaire divisionnaire, Yacouba Ouattara et ses collaborateurs ont répondu aux questions des journalistes. Interrogé sur les zones criminogènes de Fada N’Gourma, il a cité, certains quartiers non viabilisés des secteurs 1, 9 et 11. Concernant la collaboration interservices, il a indiqué que plusieurs opérations ont été menées conjointement avec la gendarmerie nationale et la Police municipale, notamment. S’agissant des mesures sécuritaires en cette période de fêtes, le directeur régional a rappelé que l’opération « Wibga » est en cours sur toute l’étendue du territoire national.

Il a, par ailleurs, exhorté les populations à adopter des comportements préventifs, notamment l’installation de caméras de surveillance, l’éclairage des concessions et des commerces et l’organisation de la veille citoyenne dans les quartiers. Il a aussi invité à signaler tout comportement suspect aux numéros verts 16, 17 et 1010. Avant de clore la conférence, Yacouba Ouattara a lancé un appel pressant aux populations à renforcer leur collaboration avec les forces de sécurité, rappelant que « la sécurité n’est pas l’affaire exclusive des forces de défense et de sécurité, mais une responsabilité collective ».

Joanny SOW

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.