L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu le jeudi 16 avril 2020 à Ouagadougou en présence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. La gestion de la pandémie du COVID-19 était le principal sujet de préoccupation des membres du gouvernement.
Le port des masques et cache-nez dans la lutte contre la pandémie du Covid-19 sera obligatoire au Burkina Faso à partir du 27 avril sur toute l’étendue du territoire national. Ainsi en a décidé le gouvernement au cours du traditionnel conseil des
ministres, tenu hier à Kosyam sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.
L’information a été donnée par le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou, à l’issue de la rencontre gouvernementale. « Le conseil a instruit le ministère de la Santé afin que des dispositions soient prises pour rendre disponibles les masques et cache-nez en quantité suffisante sur toute l’étendue du territoire », a indiqué le porte-parole de l’exécutif. Le gouvernement a aussi pris, dans le cadre de cette lutte, d’autres mesures pour briser la chaine de transmission de la maladie.
Au niveau de la mobilisation des ressources, tous les membres du gouvernement apporteront leur contribution. « A ce titre, le président du Faso cèdera 6 mois de son salaire, le Premier ministre 4, lesministres d’Etat 2 et les autres membres du gouvernement, 1 mois de salaire», a déclaré le ministre Dandjinou. Il a par ailleurs relevé qu’à la date du 15 avril 2020, les ressources déjà mobilisées s’élèvent à 1 milliard 292 millions 925 mille F CFA. « Ce montant concerne uniquement les chèques. Les dons en matériel n’étant pas pris en compte », a-t-il précisé.
Sur le plan de l’éducation, le gouvernement a adopté le plan de riposte pour la continuité éducative dans le contexte du COVID-19, « avec l’implication de tous les acteurs et partenaires de l’éducation ». « Il s’articule autour des points comme la mise en œuvre des conditions effectives pour une reprise des cours, la sensibilisation autour des mesures barrières à respecter dans les structures éducatives, la progressivité de la réouverture des classes et l’utilisation des TIC », a-t-il détaillé. Le ministre a en outre précisé qu’aucune date n’est pour le moment fixée pour la reprise des cours. « Elle sera fixée en fonction de l’évolution de la maladie et suite aux indications du monde médical», a-t-il souligné.
Abdoulaye BALBONE