Offre de santé: les spécialistes autorisés exceptionnellement à intervenir dans le privé

Face aux Hommes de médias…

Le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, était face à la presse ce lundi 20 octobre 2025 à Ouagadougou pour annoncer la prise d’une mesure exceptionnelle qui autorise les spécialistes à reprendre les vacations dans les structures privées de santé.

Les médecins spécialistes sont de nouveau autorisés à intervenir dans le sous-secteur privé de la santé. L’annonce a été faite ce lundi 20 octobre 2025 à Ouaga-dougou par le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou devant la presse. En effet, la période de vacation de cette catégorie composée de médecins hospitalo-universitaires, des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes spécialistes est arrivée à terme en fin septembre 2025. Cette suspension des vacations, a rappelé le ministre, a mis à rude épreuve l’accès aux soins de certaines pathologies chroniques et modèle économique de certaines structures privées.

Car, a-t-il poursuivi, la plupart des structures n’ont pas de personnels spécialistes propres à elles. C’est pourquoi, a-t-il justifié, c’est en vue d’assurer la continuité des soins et de réduire le stress des patients que cette autorisation exceptionnelle a été prise pour permettre aux spécialistes de poursuivre la vacation dans les établissements privés de santé.

Cette décision transitoire, a-t-il rassuré, devrait permettre aux établissements privés dans le besoin d’assurer la continuité de l’offre de soins spécialisés aux populations, en attendant le recrutement en leur sein des spécialistes en nombre suffisant pour leur autonomie.

Mais pour assurer le bon fonctionnement des établissements publics, Dr Kargougou a annoncé des mesures en cours. Il s’agit du renforcement de l’organisation des services conformément aux honoraires de la fonction publique hospitalière, d’instaurer des consultations en soirée et d’appliquer l’arrêté interministériel relatif aux hospitalo-universitaires notamment les cinq demi-journées dont trois en après-midi. « A cet effet, nous avons requis un programme détaillé pour chaque enseignant hospitalo-universitaire. Cette exigence est également applicable aux praticiens spécialistes », a insisté le ministre. Et de relever que cette mesure n’est dirigée contre personne.

« Elle a pour objectif de faire en sorte que le Burkinabè puisse avoir accès à des services de qualité », a-t-il précisé. A quand la fin de cette mesure transitoire ? A cette question, le premier responsable en charge de la santé a dit ne pas vouloir s’enfermer sur une durée. « Cette une période transitoire. Son objectif est d’accorder un temps aux établissements privés pour qu’ils puissent disposer en leur sein des spécialistes nécessaires pour offrir des soins », a-t-il dit. Aux structures privées de santé, il a rassuré que le gouvernement accorde une attention particulière à leur viabilité. « Leur place est importante dans l’offre sanitaire au Burkina », a-t-il laissé entendre.

 

Adama SEDGO
Korotimi NABALOUM
(Stagiaire)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.