Préventions des inondations: le système d’alerte précoce crues et inondations lancé

Le lancement officiel du SAP-CI a été marqué par une coupure du ruban.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement à travers la direction générale des ressources en eau a lancé officiellement le Système d’alerte précoce Crues et inondations (SAP-CI), mardi 23 septembre 2025, à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, les inondations demeurent un défi majeur. En effet, les événements dramatiques du 1er septembre 2009, ainsi que les plus récents de 2022 et 2024 au pont de Hérédougou ayant occasionné la coupure de la route nationale1, ont impacté la circulation et l’économie nationale. Conscient de ces enjeux, le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale a mis en place le Système d’alerte précoce des
crues et inondations (SAP-CI).

Il a été lancé officiellement, mardi 23 septembre 2025 à Ouagadougou. Selon le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, le SAP-CI vise en priorité à informer les populations et les acteurs concernés sur les risques imminents d’inondation. Grâce à cette anticipation, il devient possible de prendre des dispositions afin d’éviter ou de limiter les dégâts humains, matériels et économiques. « La mise en place de ce système vient soulager tous les acteurs, parce qu’il s’agit d’abord d’informer. L’information est de prendre les dispositions pour que les conséquences soient évitées ou minimisées au maximum », a indiqué le ministre.

Pour le ministre Baro, la mise en place du système d’alerte précoce crues et inondations a été rendue possible grâce à une collaboration étroite entre plusieurs structures nationales. Il s’agit de la Direction générale des ressources en eau (DGRE), la Direction générale de la protection civile, l’Agence nationale de la météorologie, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation. Le ministre a insisté sur la nécessité d’assurer la pérennité du système en intégrant son fonctionnement dans le budget annuel de l’Etat afin d’éviter toute interruption liée à des manques de financement.

« Nous invitons les acteurs à la pérennisation du système. Parce qu’on ne peut
pas investir 2 milliards 600 millions FCFA et des problèmes budgétaires vont entrainer son dysfonctionnement. Nous avons donné les instructions pour que chaque année budgétaire, le maximum soit prévu pour que ce centre ne connaisse pas un problème de fonctionnement », a prévenu le ministre.

Des alertes accessibles à tous

Dans la salle de veille, la délégation ministérielle a suivi le mode de traitement des informations.

Le SAP-CI a soutenu, la directrice générale des ressources en eau, Nadège Flora Du Barry, permet de suivre et de prévenir les aléas climatiques en vue de mieux protéger les populations. Elle a en outre expliqué que le système repose sur plusieurs composantes, dont la plus importante est celle de l’alerte et de la communication.

Les données hydrométéorologiques sont collectées en temps réel
puis traitées avant d’être transformées en messages adaptés au grand public.« Les informations que nous collectons sont fiables, car elles proviennent de
stations hydrométéorologiques qui transmettent en temps réel », a-t-elle indiqué. Pour la première responsable de la DGRE, une fois les informations collectées, elles seront ensuite diffusées à travers des SMS, les radios locales, des bulletins d’information et les réseaux sociaux.

« Nous comptons véritablement sur l’ensemble des acteurs pour s’approprier les messages d’alerte. Nous comptons aussi sur la presse pour relayer l’information en temps réel et faire grandir cet outil au-delà des murs qui l’abritent », a déclaré la directrice. A l’issue de la cérémonie, la délégation conduite par le ministre Baro a visité les salles de veille et de prise de décision de la DGRE.

Oumarou RABO

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