
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), en collaboration avec le ministère de l’industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), a organisé le vendredi 22 août 2025, à Koudougou, une session d’information et de sensibilisation sur les mécanismes de fixation des prix des produits soumis à la réglementation.
Des opérateurs économiques, commerçants, représen- tants des structures de contrôle et des leaders d’opinion ont pris part à un atelier de sensibilisation sur les mécanismes de fixation des prix des produits soumis à la réglementation. C’était, le vendredi 22 août 2025, dans la cité du Cavalier rouge. Lors de cette session d’information, ils ont été invités à respecter les prix réglementés, à diffuser l’information auprès de leurs communautés et signaler toute pratique abusive aux autorités compétentes.
Le représentant du gouverneur de la région de Nando, Lamine Sawadogo, a fait savoir que la réglementation des prix des produits de grande consommation ne doit pas être perçue comme une contrainte ou une entrave à l’exercice serein d’activités commerciales.
Elle représente plutôt des garde-fous nécessaires pour protéger l’économie de la spéculation et assurer l’accès des produits de première nécessité à la population.

« Dans le contexte actuel du Burkina Faso, la question de la régulation des prix des produits essentiels cesse d’être une simple exigence administrative. C’est un impératif social, économique et éthique », s’est-il convaincu. M. Sawadogo a indiqué qu’à travers les actions de la Brigade mobile de contrôle et de répression des fraudes (BMCRF) sur le terrain, des acquis majeurs ont été engrangés.
Il s’agit de la mise à jour régulière de la liste des produits soumis à la réglementation, du renforcement du cadre réglementaire pour plus de clarté, de transparence et d’efficacité dans la fixation. Le contrôle des prix, la diffusion des textes réglementaires auprès des acteurs et l’implantation et la dynamisation des structures techniques de contrôle et de suivi des prix dans les différentes régions constituent également des acquis.
Le non-respect des prix, une gangrène !
Les produits soumis à la fixa- tion des prix, la réglementation en vigueur, les sanctions que les contrevenants peuvent encourir lors des contrôles, ont été les points saillants de cette session de sensibilisation. La représentante du directeur régional en charge du commerce,
Assanata Ili, a salué les initiateurs de cette rencontre qui était attendue. « La méconnaissance des textes par certains acteurs économiques et commerçants conduit parfois à des infractions involontaires. Mais, s’ils sont outillés, cela facilitera l’adaptation et l’harmonisation des activités commerciales au bonheur des populations », a soutenu Mme Ili.

De l’avis de Lamine Sawadogo, tout comme les autres régions du Burkina Faso, la région de Nando vit également cette hausse des prix des produits de première nécessité. « Avec la crise sécuritaire et les aléas climatiques, la production nationale n’arrive pas à satisfaire les besoins des populations et si les commerçants continuent de faire la spéculation sur le terrain, cela va impacter sur la qualité de notre vie », a-t-il déploré.
Responsable d’une entreprise de transformation du maïs en farine fine et en couscous, Léontine Zoma, a apprécié cette séance de sensibilisation. Elle a plaidé pour que les commerçants puissent recadrer les prix des produits et que l’Etat puisse assurer le contrôle et sanctionner les contrevenants.
Afsétou SAWADOGO