La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a organisé, jeudi 7 août 2025, une séance d’échanges, sur les enjeux de la protection des données personnelles avec les acteurs du ministère des Affaires étrangères à Ouagadougou.
A l’heure où les donnes à caractère personnels deviennent un des « nerfs vitaux », leur protection n’est plus un choix, mais une urgence. Et, c’est dans le cadre de la campagne de protection des données à caractère personnel que la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a organisé le jeudi 7 août 2025, à Ouagadougou, une séance de travail avec le département des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur. Une rencontre dont le but est d’exhorter l’ensemble des structures de l’Etat à intégrer les principes de protection de données personnelles dans leur processus de digitalisation. Pour le représentant de la présidente de la CIL, le commissaire, Lassina Guitti, à l’heure où les institutions publiques sont en pleine modernisation digitale, la gestion sécurisée des caractères personnels est non négociable. Selon elle, la mission administrative de la CIL est de veiller à ce que chaque acteur public prenne conscience de sa responsabilité et s’engage dans une démarche de conformité avec la loi n°001-2021/ AN du 30 mars 2021, portant protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel. Elle a précisé que son département est stratégique et traite au quotidien un grand volume des données à caractère personnel à savoir les données des agents diplomatiques, des Burkinabè de l’extérieur, les données relatives aux visas, accréditations, affectations, celles des partenaires étrangères, et aussi celles issues des plateformes numériques, systèmes d’archives, et des correspondances sensibles.
Des mécanismes appropriés de protection
Le commissaire Guitti a rappelé que sa structure va poursuivre sa mission de sensibilisation, de conseil et d’accompagnement aux structures publiques dans leur processus de mise en conformité. « En tant qu’autorité administrative indépendance, la CIL a pour mission de sensibiliser, conseiller et accompagner les structures publiques dans leurs processus de mise en conformité. Toute chose qui permettra de garantir les droits fondamentaux des citoyens, la souveraineté numérique de l’Etat, et la confiance dans nos systèmes », a-t-il indiqué. Pour le secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangère, Hermann Toé, le numérique occupe à ce jour une place prépondérante dans la vie des populations. Pour cela, il est bon selon lui qu’en tant que collaborateur de la CIL des rencontres d’échanges soient initiées afin d’outiller davantage les uns et les autres sur les mécanismes appropriés de protection des données à caractère personnel. « Le ministère des affaires étrangères manipule également des données personnelles au quotidien. Ce sont des données assez sensibles, susceptibles de subir des cyberattaques ou d’être transférée à des puissances étrangères. Il était don bon que la CIL et le ministère s’accordent pour trouver des outils adéquats pour le mécanisme approprié », a-t-il dit. Au-delà des outils juridiques et technique, le porte-parole de la patronne de la CIL a également souligné que la protection de caractères personnel n’est pas un luxe, ni une contrainte administrative. Mais plutôt un enjeu stratégique de souveraineté, un facteur de crédibilité diplomatique et un levier de confiance entre l’Etat et ses citoyens, mais aussi entre partenaires internationaux. Il a aussi invité le ministère à renforcer sa collaboration avec la CIL, dans un esprit de transparence et d’anticipation.
Wanlé Gérard COULIBALY
Djamila Kouraogo
(Stagiaire)