Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, a présidé la première session ordinaire du comité de pilotage du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue entre l’Etat et le secteur privé (CODESP), le mardi 14 mars 2023, à Ouagadougou.
Le gouvernement burkinabè et les acteurs du secteur privé veulent mutualiser leurs efforts pour maintenir en équilibre la situation économique et financière du pays. Pour y parvenir, des échanges de mutualisation de vues entre les deux entités sont nécessaires. En témoigne la tenue, le mardi 14 mars 2023, à Ouagadougou de la première session ordinaire du comité de pilotage du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/ secteur privé (CODESP) visant à accélérer la mise en œuvre opérationnelle des recommandations.
A l’ouverture des travaux, le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, a expliqué que le CODESP a été mis en place dans l’objectif d’accélérer l’opérationnalisation des recommandations issues du dialogue Etat/secteur privé sur le plan national. Ce, a-t-il précisé, en vue d’endiguer les problèmes qui entravent le développement du secteur des affaires. Il a, à cette occasion, salué la résilience du monde des affaires ainsi que des Partenaires techniques et financiers (PTF) qui sont engagés aux côtés du Burkina Faso en cette période difficile de lutte anti-terroriste.
« Le comité de pilotage du CODESP joue un rôle important dans la quête d’un environnement propice à l’éclosion et l’expansion d’entreprises dynamiques dans notre pays. A cet égard, le gouvernement reste déterminé à amenuiser les goulots d’étranglement qui minent l’épanouissement du secteur privé pour faciliter l’émergence d’entreprises performantes, malgré les effets négatifs de la pandémie à coronavirus sur le plan international et le contexte sécuritaire national difficile », a indiqué le chef du gouvernement aux participants.
Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela a également fait savoir que des « actions fortes » ont été entreprises par son gouvernement, dans le but d’aplanir les effets de l’inflation que connaît actuellement le pays des Hommes intègres avec pour corollaire le renchérissement du coût des produits de grande consommation et de lutter efficacement contre l’insécurité. Dans la foulée, il a cité en guise d’actions posées, l’opération de recrutement et de formation de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), l’intensification des opérations de reconquête du territoire national et de sécurisation des grands axes routiers, le renforcement de la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale.
Accroître les capacités de résilience de l’économie nationale
« Dans cette même dynamique qui vise à accroître les capacités de résilience de notre économie face à la conjoncture nationale et internationale, il importe d’accorder une place de choix à la mise en œuvre des recommandations et engagements issus des rencontres nationales Etat/secteur privé du CODESP », a-t-il soutenu. En effet, cette session, selon les acteurs, va permettre de faire l’état de mise en œuvre de la tranche annuelle des recommandations et engagements du plan d’actions 2022-2024 adopté lors de la 1re session de 2022 et de donner des orientations pour la suite.
Le Comité a également examiné et adopté les projets de plan d’actions 2023-2025 et le rapport d’évaluation des trois premières années d’animation du CODESP. Pour le ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda, le secteur privé constitue le fer de lance de la santé économique du pays. Il est, pour lui, important d’avoir une tribune de résorption des préoccupations qui minent le développement dudit secteur.
Il a reconnu les efforts des Hommes d’affaires et les a invités à toujours être des créateurs d’emplois et de richesse. Il a confié que la rencontre gouvernement/secteur privé va se tenir très bientôt à Bobo-Dioulasso afin de trouver des voies et moyens pour l’essor de l’économie nationale et d’apporter de réelles solutions aux préoccupations du secteur privé. Pour le 2e vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mamady Sanoh, la réunion a permis d’échanger autour des défis du secteur privé, de préparer la traditionnelle rencontre des hommes d’affaires afin de trouver des solutions durables aux problèmes du privé. « Notre rôle est de participer à l’édification d’une nation économiquement prospère », a-t-il dit.
Wanlé Gérard COULIBALY