Réouverture de la Société nouvelle Brasserie du Faso: la renaissance, 17 ans après

Avec une capacité de production de plus de 600 000 hectolitres pour son compartiment brasserie …

Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé la cérémonie de réouverture de la Société nouvelle Brasserie du Faso (SN-BRAFASO), mardi 25 novembre 2025, dans la commune de Komsilga, 18 mois après la relance des activités de réhabilitation de l’usine. La mise en service de l’usine a nécessité un investissement de plus de 17 milliards F CFA.

Le Burkina a encore franchi un nouveau pas dans sa « marche radieuse » vers sa souveraineté économique, industrielle. En effet, ouvert en 2004 et fermée en 2008, puis rachetée à 40 milliards F CFA par l’Etat en 2012, la Société nouvelle Brasserie du Faso (SN-BRAFASO) est de nouveau fonctionnelle, après près d’une vingtaine d’années de fermeture, avec deux produits phares à savoir BRAFASO et BRAF’OR, en attendant d’autres produits comme la sucrerie et l’eau minérale.

La cérémonie officielle de lancement des activités de l’usine est intervenue, hier mardi 25 novembre 2025, à Komsilga, sous la présidence du premier artisan de sa réhabilitation, à savoir le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Selon lui, « dans un monde instable, marqué par des mutations géopolitiques, la recrudescence des intrigues impérialistes et le risque d’avènement de crises systémiques, notre salut passe nécessairement par la résilience économique, la souveraineté productive, l’autosuffisance alimentaire, l’éducation et la santé de nos vaillantes populations ».

Pour le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, cette relance des activités de SN-BRAFASO, après l’inauguration de plus d’une dizaine d’autres unités publiques et privées, n’est pas une simple inauguration. En plus de constituer une étape majeure de l’industrialisation du pays, elle représente une victoire sur l’impérialisme

… la SN-BRAFASO est de nouveau fonctionnelle, grâce à l’implication personnelle
du président du Faso.

économique. « La naissance de la SN-BRAFASO est le témoignage que lorsque les plus hautes autorités d’un pays déclinent leur vision avec patriotisme et conviction, rien ne peut arrêter le progrès et la marche salvatrice vers le bonheur des populations. C’est la démonstration concrète que notre pays refuse désormais les dépendances, les monopoles étouffants et les manœuvres qui visent à freiner notre souveraineté économique », a-t-il confié.

La mise en marche de l’usine, a-t-il précisé, a été menée avec une efficacité révolutionnaire, ayant permis de transformer un projet ambitieux, jadis impossible, en une réalité tangible, et cela sous l’impulsion et la vision éclairée du capitaine Traoré dont l’engagement personnel a été déterminant dans la réouverture de ce joyau industriel qui fait la fierté de toute une nation.

Plus de 17 milliards F CFA d’investissement

C’est plus que jamais la dynamique du développement endogène, avec la formule du père de la Révolution d’août 1983 : « produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons », qui est en marche. Réhabilitée pour environ 9 milliards F CFA en équipements et 8,9 milliards F CFA en infrastructures, soit environ 17,9 milliards de francs CFA, grâce aux efforts du peuple burkinabè, la SN-BRAFASO contribuera aujourd’hui à valoriser nos matières premières locales, réduire notre dépendance vis-à-vis des importations de boissons, renforcer notre rayonnement économique sur le plan régional et international et à stimuler un écosystème industriel dans le domaine de l’agroalimentaire, a souligné le ministre Poda.

Cette usine qui a pour slogan, « Le goût du Faso dans chaque gorgée », est la parfaite illustration d’un peuple conscient que son développement ne viendra pas d’ailleurs, a-t-il ajouté. Il a appelé l’équipe managériale et le personnel à œuvrer à relever le défi de la production de qualité. Un message bien reçu par le directeur général de la SN-BRAFASO,

Selon le ministre chargé du Commerce, Serge Poda, la réouverture de
SN-BRAFASO, est la démonstration concrète que notre pays refuse
désormais les dépendances, les monopoles étouffants et les manœuvres qui visent à freiner sa souveraineté économique.

Alain Sankara. Montée par des compétences locales avec l’appui de l’équipementier étranger, l’usine dispose de ressources humaines et des équipements nécessaires pour s’inscrire dans cette dynamique d’offre permanente de produits de qualité, a-t-il fait savoir.

M. Sankara a invité les Burkinabè à s’approprier l’usine, en intégrant ses produits dans leurs habitudes quotidiennes de consommation. Le président de la délégation spéciale de la commune de Komsilga, Antarest Batiana, s’est réjoui de la réouverture de ce fleuron industriel dans sa commune, qui aura, à n’en point douter, un impact sur le développement local. Il a traduit la reconnaissance et l’engagement de la population de Komsilga à s’aligner derrière la vision de développement du chef de l’Etat.

Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com


Le message du Président du Faso dans le livre d’or de la SN-BRAFASO

« Mardi 25 novembre 2025, Silmissin, commune de Komsilga.
C’est avec une légitime fierté que j’inaugure aujourd’hui l’usine de la Société Nouvelle Brasserie du FASO, SN-BRAFASO. Ce joyau industriel qui a connu des difficultés de fonctionnement jusqu’à son arrêt depuis bientôt 20 ans. La relance des activités de la SN-
BRAFASO est en soi une victoire sur l’impérialisme et un témoignage de la capacité de résilience de notre quotidien.

Elle symbolise la volonté affichée de l’Etat de travailler à la renaissance de nos unités industrielles en souffrance. Par-dessus tout, cette inauguration renforce la marche irréversible de notre pays vers une industrialisation porteuse de développement par nos ressources propres. J’engage les responsables et le personnel de cette société à assurer avec patriotisme la continuité de la production et à garantir aux consommateurs des produits de qualité. Ensemble, faisons du Burkina Faso un pays économiquement souverain et porteur d’espoir. Plein succès à la SN-BRAFASO dans sa seconde et nouvelle vie. Signée capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, chef de l’Etat ».

Propos recueillis
par Mahamadi SEBOGO


 

« Nous voulons l’industrialisation du Burkina et nous la ferons », le Président
du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré

« Comme vous l’avez si bien signifié, c’est un long feuilleton. Le ministre l’a dit dans son discours, nous avons tous été témoins du bradage de cette unité industrielle. Ce sont des Burkinabè, des valets locaux, qui à un moment donné, ont été payés, je dirais par les impérialistes et qui ont saboté puis détruit tout ce qui se trouvait ici. En mars 2024, lorsque nous avons donc tenté de redonner une nouvelle vie à cette unité, nous avons connu beaucoup de souffrances, il faut le dire.

Et tout le long du parcours, cela a été des péripéties. Même pendant la construction, avec les nouveaux équipements qu’on avait commandés pour remplacer tous les anciens, des Burkinabè qui se sont inscrits pour travailler dans la reconstruction ont encore saboté des appareils nouvellement arrivés. Nous avons dû prendre beaucoup de mesures particulières de sécurité pour pouvoir aboutir aux résultats que nous avons aujourd’hui.

C’est pour dire que c’est une unité qui est combattue par l’impérialisme et ses valets locaux. Mais nous sommes engagés résolument à redonner vie à cette unité, mais à toutes les unités en souffrance. Car, comme nous l’avons dit, nous voulons l’industrialisation du Burkina Faso, et nous la ferons. C’est une grosse chaîne de valeurs qui est créée ici. Bientôt, peut-être que nous inaugurerons une usine à Bobo-Dioulasso, qui fabriquera des semoules et tout ce qui va rentrer en ligne de compte dans la matière première de cette unité industrielle.

Beaucoup d’emplois seront créés. Et notre maïs que nos vaillants paysans cultivent sera bien employé. Le ministre, le DG et tous ceux qui sont là ont suivi un peu le processus. Nous prendrons toutes les
dispositions pour que ces unités et bien d’autres ne connaissent plus le même sort.Le peuple attend beaucoup en termes
d’industries, de transformations de nos matières premières. Nous mettrons tout ce qu’il faut pour que les unités industrielles vivent, survivent, pour le bonheur de notre peuple ».

Propos recueillis
par Mahamadi SEBOGO

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