La Direction des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) du ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a tenu, du 29 au 31 octobre 2025 à Ouahigouya, un séminaire de vulgarisation de la réglementation minière. Le séminaire a réuni des représentants des services déconcentrés de l’Etat, des collectivités territoriales, des Forces de défenses et de sécurité, des responsables des organisations de la société civile, ainsi que des acteurs locaux du secteur minier de la région de Yaadga.
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières s’est engagé à renforcer la connaissance et la compréhension du cadre juridique et institutionnel qui régit le secteur de l’activité minière au Burkina Faso. A cet effet, la Direction des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) du ministère a réuni, du 29 au 31 octobre 2025, à Ouahigouya, les acteurs du secteur de la région de Yaadga. Selon les organisateurs, cette rencontre visait à permettre aux participants de mieux s’approprier les textes régissant le secteur minier en adéquation avec la vision des nouvelles autorités.
Le directeur régional de l’énergie, des mines et carrières de Yaadga, Abdoul Moumini Guiguemdé, a souligné que cette session de vulgarisation marque un tournant dans la bonne gouvernance du secteur minier au Burkina. « Notre ambition est de faire en sorte que chaque acteur du niveau central au niveau local maitrise les nouveaux textes et les appliquent dans un esprit de transparence total de responsabilité et de redevabilité », a soutenu M. Guiguemdé.
Apollinaire Sawadogo est chef de service de la règlementation à la direction des affaires juridiques et du contentieux au ministère en charge des mines du Burkina. Selon lui, la maitrise du Code minier au Burkina Faso et ses textes d’application constituent un outil essentiel de gouvernance dans un secteur aussi stratégique pour l’économie nationale. « Ces trois jours d’échanges sont l’occasion d’approfondir la compréhension des nouveaux textes, de partage d’expériences qu’offre le cadre règlementaire du nouveau code minier et de cerner les enjeux et opportunité qu’offre le nouveau code minier pour un développement harmonieux et durable du secteur », a laissé entendre M. Sawadogo.
Durant 72 heures, les participants venus des quatre provinces de la région ont été outillés avec plusieurs communications. Il s’agit des innovations de la loi n°016-2024/ALT portant Code minier du Burkina Faso et ses textes d’application, la stratégie du contenu local dans le secteur minier et sa mise en œuvre, le contenu de la loi n°017-2024/ALT relative au contenu local au Burkina Faso dans le secteur minier et ses textes d’application, les réformes de l’exploitation artisanale au Burkina Faso, les réformes de l’exploitation des substances de carrières au Burkina Faso en lien avec le nouveau Code minier, les procédures d’octroi des titres miniers et les modalités de perception et de répartition des taxes.
Assurer une exploitation rationnelle et transparente
Ouvrant officiellement les travaux du séminaire, le haut-commissaire du Zondoma, Aboubacar Sidiki Nabé, représentant le gouverneur la région de Yaadga, a salué la tenue de l’activité qu’il a qualifiée de moment de partage utile avec l’ensemble des acteurs du secteur minier.
« Cette rencontre s’inscrit dans la mise en œuvre du contrat d’objectif 2025 du ministre chargé des mines qui fait de la vulgarisation des nouveaux textes une priorité nationale. Le Burkina Faso dispose d’une richesse minérale dont l’or constitue la ressource la plus exploitée. La production aurifère a connu une progression soutenue propulsant le pays parmi les meilleurs producteurs en Afrique de l’Ouest. Cette initiative vise à assurer une exploitation rationnelle, transparente et respectueuse de l’environnement minière du pays », a déclaré le haut-commissaire Nabé.
Tout en réaffirmant l’accompagnement des autorités régionales à toute initiative visant à instaurer une exploitation minière responsable et bénéfique pour la population, M. Nabé a invité les participants à des échanges francs et à en tirer le meilleur profit afin de devenir des relais de sensibilisation dans leurs structures respective.
Pour les participants, ce séminaire vient à point nommé dans un contexte où les questions minières suscitent de plus en plus d’intérêt et parfois des tensions. Ils ont salué cette approche participative adoptée par le ministère qui favorise une compréhension mutuelle entre les autorités et l’ensemble des acteurs régionaux intervenant dans le domaine.
Bassirou BADINI
























