Supposés effets nocifs des pylônes téléphoniques: des experts rassurent sur l’innocuité sanitaire et environnementale

Le secrétaire exécutif de l’ARCEP, Wendlassida Patrice Compaoré, a soutenu que…

L’Agence nationale des évaluations environnementales a rassuré la population burkinabè lors d’une conférence de presse sur l’innocuité des pylônes téléphoniques. Elle a été animée conjointement avec l’Autorité de régulation de la radioactivité et de la sûreté nucléaire (ARSN) et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), le vendredi 1er août 2025, à Ouagadougou.

Très souvent, lors des installations des pylônes et antennes des téléphones mobiles, des inquiétudes émergent parfois au sein des populations riveraines, liées aux craintes sanitaires concernant les ondes électromagnétiques. Des contestations qui vont souvent jusqu’à empêcher l’implantation des pylônes.

Au regard de l’allure croissante des plaintes enregistrées et aux motifs de ces plaintes, l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) continue de rassurer les populations sur l’innocuité des pylônes téléphoniques. Elle a donné la même assurance, lors de la conférence de presse, animée conjointement, le vendredi 1er août 2025, à Ouagadougou avec l’Autorité de régulation de la radioactivité et de la sûreté nucléaire (ARSN) et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Le secrétaire exécutif de ARCEP, Wendlassida Patrice Compaoré, a estimé que si ces

……. L’exposition des Burkinabè restent très largement inférieure aux normes de sécurité nationale et internationale.

craintes peuvent être compréhensibles, elles sont souvent alimentées par la désinformation. C’est pourquoi, sa structure veut que chaque burkinabè sache sans ambiguïté que les installations des télécommunications sont sous contrôle, les seuils d’exposition sont mesurés par des experts et les résultats sont disponibles, publiés et consultables sur le site de l’ARCEP.

A ce sujet, M. Compaoré a soutenu que l’ARCEP conduit, de façon régulière et rigoureuse des campagnes nationales de mesure des niveaux d’exposition aux rayonnements non ionisants émis par les antennes et équipements des opérateurs. Il a indiqué que la dernière campagne achevée en fin 2024, a mobilisé des ressources techniques importantes et a couvert un large éventail de localités sur le territoire national. Ce sont 438 points de mesures répartis dans 8 localités (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Pô, Léo, Koupéla, Orodora et Diébougou). Des mesures, qui à l’entendre ont été effectuées dans des zones à forte fréquentation comme les écoles, hôpitaux, marchés, centres urbains et dans des zones à forte densité d’antenne.

Des valeurs largement en dessous du seuil limite

En termes de résultats, le directeur exécutif de l’ARCEP a confié que la valeur moyenne des mesures tourne autour de 0, 95 Volt par mètre (V/m), largement en dessous du seuil limite qui est de 28 V/m. Il a en outre précisé que la valeur maximale mesurée est de 3, 61 V/m (au niveau du plateau omnisport de Pissy, à Ouagadougou), soit 8 fois inférieur à la limite règlementaire. « 95% des coins mesurés présentent un niveau inférieur à 2 V/m. Aucun site n’a dépassé ni même approché les seuils limites », a insisté M. Compaoré.

Pour lui, ces résultats sans équivoque confirment que l’exposition des Burkinabè reste très largement inférieure aux normes de sécurité nationale et internationale. Il a aussi, rappelé que la santé des consommateurs est une priorité pour l’ensemble des acteurs de la régulation du secteur, dont l’ARCEP. « En tant qu’autorité de régulation, l’ARCEP a réaffirmé l’engagement des plus hautes autorités à garantir un numérique éthique, protecteur et

Le directeur général de l’ANEV, Désiré Yaméogo, a insisté sur la rigueur qui encadre le processus d’implantation d’antennes des téléphones mobiles au Burkina.

durable, au service du progrès et de la santé de tous », a soutenu Wendlassida Patrice Compaoré. Il a par ailleurs, poursuivi que sa structure continue d’assurer une surveillance permanente du spectre radioélectrique conformément à la loi et dans une démarche de protection proactive des consommateurs.

Pas de preuve concluante de tout effet néfaste

Le directeur national de l’ARSN, Martial Zoungrana, a confié que de nombreuses recherches ont été menées sur la relation entre les champs Radiofréquences (RF) et la santé pour les effets suivants, maux de tête, difficulté à se concentrer, la qualité du sommeil, fonction cognitive, effets cardiovasculaires, etc. « Ces recherches à ce jour n’ont pas montré de tels effets des RF sur la santé », a-t-il précisé. Aussi, a-t-il relevé, un grand nombre d’études ont été entreprises sur les effets aigus et à long terme de l’exposition RF typiquement pour les stations de base. « La recherche à ces niveaux d’exposition n’a pas fourni de preuve concluante de tout effet néfaste lié à la santé », a-t-il rassuré. Quant au directeur général l’ANEVE, Désiré Yaméogo, il est revenu sur le processus de l’implantation des antennes téléphoniques. Et sa structure, impliquée dans ce processus examine et valide les documents d’évaluation environnementale et sociale. Elle veille aussi à la participation publique dans le processus d’évaluation environnementale et sociale. Et ce, conformément au Code de l’environnement, qui stipule à son article 25 que les activités susceptibles d’avoir des incidents significatifs sur l’environnement sont soumises à l’avis préalable du ministre chargé de l’Environnement. Des informations qui ont rassuré davantage les participants. Ces derniers ont toutefois déploré le manque de communications préalables qui contribue à alimenter davantage les inquiétudes des populations. Des préoccupations déjà prises en compte, par le directeur général des télécommunications électroniques du ministère en charge de la transition digitale, Nongobzanga Zongo, qui annonce pour très bientôt, un plan de communication pour l’étude du cadre stratégique, environnemental et social. Un document qui prend en compte les impacts environnementaux et inquiétudes des populations.

Mariam OUEDRAOGO

mesmira14@gmail.com

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