Tourisme dans l’espace AES: un véritable facteur d’intégration

Le vice-président chargé du développement de la Commission nationale de la Confédération des Etats du Sahel, Adama Siguiré : « les peuples du Sahel doivent surtout s’intéresser au tourisme et le concevoir autrement ».

A la faveur de la 15e édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), le vice-président chargé du développement de la Commission nationale de la Confédération des Etats du Sahel, Adama Siguiré, a animé une communication, vendredi 26 septembre 2025, à Ouagadougou. Cette conférence dont le thème est : « Tourisme et intégration des peuples du Sahel », a marqué le point de départ des panels dans le cadre du SITHO.

En plus des expositions, le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) est aussi une vitrine de débats et de discussions pour la promotion des valeurs culturelles dans l’espace de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Vendredi 26 septembre 2025 à Ouaga-dougou, le vice-président chargé du développement de la Commission nationale de la Confédération des Etats du Sahel, Adama Siguiré, a inauguré les panels à travers une communication sur le thème : « Tourisme et intégration des peuples du Sahel ».

Dans sa communication, M. Siguiré a invité les populations à une prise de conscience de la richesse de leur patrimoine culturel et naturel. Pour lui, le tourisme n’est pas seulement une affaire de culture ou de sociologie. Il constitue aussi un facteur d’intégration écologique et économique. C’est pourquoi, il a appelé les populations à dépasser le regard « néocolonial et impérialiste » du tourisme pour en faire un véritable outil d’acceptation, de diversité et de développement partagé.

Redonner de la valeur aux patrimoines locaux

Les participants ont salué la pertinence de la communication.

Le vice-président chargé du développement de la Commission nationale de l’AES a exprimé le vœu qu’à l’horizon de dix à quinze ans, le Burkina, le Mali et le Niger puissent accueillir des centaines de milliers de visiteurs chaque année. « Le tourisme occupe une place singulière dans l’espace confédéral, non seulement comme activité économique, mais aussi comme vecteur de rapprochement entre les peuples.

Il permet aux populations de mieux comprendre les réalités de leurs voisins, de découvrir la diversité culturelle et de renforcer les liens de fraternité entre communautés », a-t-il souligné. Adama Siguiré a indiqué aussi que l’un des apports majeurs du tourisme réside dans sa capacité à favoriser l’intégration culturelle. « En visitant un autre pays, une autre région ou un autre village, les visiteurs découvrent des pratiques, des savoir-faire et des traditions qui enrichissent leur propre expérience », foi de M. Siguiré.

Cette ouverture, a-t-il poursuivi, favorise une meilleure compréhension des différences, mais aussi des points communs qui unissent les peuples. Il a insisté sur le fait que les Africains eux-mêmes doivent apprendre à valoriser ce qui fait leur singularité.
« Trop souvent, il est observé que les citoyens dépensent des sommes importantes pour voyager et admirer des monuments ou des sites à l’étranger. Pourtant leur propre pays regorge de trésors uniques. Redonner de la valeur à ces patrimoines locaux est un acte de fierté, mais aussi une démarche stratégique pour le développement », a-t-il déclaré.

Pour cela, M. Siguiré a proposé d’entretenir et de valoriser les sites touristiques pour en faire de véritables moteurs économiques. Les Cascades de Banfora et d’autres sites naturels ou lieux historiques, selon lui, doivent être aménagés, protégés et rendus attrac-tifs. En s’inspirant d’exemples internationaux, il a rappelé que plusieurs pays se sont développés grâce à la valorisation de leur patrimoine touristique et culturel. Si les ressources culturelles sont bien exploitées, elles pourraient attirer des vi-siteurs d’Europe, d’Amérique ou d’Asie, générant ainsi des retombées financières consi-dérables pour les populations locales.

A la suite de sa communication, les participants ont exprimé leur satisfaction sur l’apport du tourisme dans le développement des pays et le rapprochement des peuples. Dans le même sens que le communicateur, la Directrice générale du tourisme, Monique Ouédraogo, a suggéré à l’Etat, acteur de premier plan, de jouer sa partition en facilitant l’acquisition des équipements de base pour permettre aux acteurs privés de booster les sites touristiques.

Oumarou RABO

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