
A chaque étape, autorités administratives, acteurs de la société civile, opérateurs miniers, notabilités coutumières et religieuses, diverses couches socioprofessionnelles ainsi que les médias se sont mobilisés autour des thématiques développées par les équipes du SP-ITIE. Les dépositaires de l’autorité administrative ont salué cette « noble initiative qui renforce davantage la crédibilité de notre pays ».
Selon les présidents de délégations spéciales des localités ayant abrité les ateliers de sensibilisation, « l’implication des communautés locales dans le processus d’évaluation des acteurs du secteur extractif montre que chaque voix compte ». Les autorités locales ont, du reste, affirmé leur volonté d’accompagner le processus d’évaluation afin de faire du secteur extractif un levier de développement durable au Burkina Faso.
Au cours de ces ateliers, les participants ont reçu des informations détaillées sur la méthodologie d’évaluation, le guide d’évaluation du public et les critères de notation. Les équipes du SP-ITIE ont insisté sur l’importance de la participation citoyenne pour la réussite de cette démarche. Le processus, qui combine la notation par un comité ad hoc et un sondage public, est une innovation majeure qui met les citoyens au cœur de la gouvernance du secteur.
Les différents ateliers ont mis en lumière plusieurs préoccupations des populations locales, notamment le manque d’information sur le secteur extractif, leurs situations socio-économiques en dépit de leur proximité avec les sites miniers, des problèmes de cohabitation, la non-prise en compte de certains de leurs droits, le manque d’encadrement des orpailleurs et les difficultés de fonctionnement des cadres de concertation entre les sociétés minières et les communautés riveraines. Les participants ont formulé des recommandations concrètes, telles que la traduction des documents en langues locales et la création de comités locaux de transparence.
Les échanges entre les acteurs ont permis d’harmoniser la compréhension des enjeux. Des pistes de solutions ont été dégagées pour certaines préoccupations. Pour les problèmes plus complexes, qui nécessitent une implication accrue des acteurs, un point sera soumis au comité de pilotage et aux premières autorités du Ministère de l’Economie et des Finances.
Pour le Secrétaire permanent de l’ITIE Burkina Faso, la mobilisation des populations autour de l’activité témoigne de la pertinence du projet. « Les populations sont désormais les sentinelles de la transparence dans le secteur extractif, en ce qu’elles vont évaluer ses acteurs. Toutes les préoccupations, soulevées au cours de ces ateliers, feront l’objet d’une attention particulière afin d’y apporter, avec d’autres acteurs, des réponses appropriées dans l’intérêt des populations. » a souligné Eric Wilfrid Yirin ZOURE.
Ces ateliers marquent le début d’une série de rencontres qui se tiendront dans une quarantaine de communes sur une période d’un mois. Avec cette initiative, le SP-ITIE affirme son rôle de promoteur de la transparence et de la redevabilité, et fait des populations des zones minières de véritables partenaires pour le développement durable du Burkina Faso.
En rappel, le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (SP-ITIE) est l’organe technique et administratif chargé de l’exécution des missions du Groupe multipartite de l’ITIE au Burkina Faso, appelé « Comité de pilotage ». Le Comité de pilotage comprend 25 membres à savoir 11 de l’Administration publique, 8 des Organisations de la société civile et 6 des entreprises minières. Il est créé par l’arrêté n°2023-0170/MEF/CAB/SP-ITIE du 29 mars 2023, définissant ses attributions, son organisation et son fonctionnement. Sa mission principale est de coordonner les actions visant à assurer la transparence dans le secteur des industries extractives sur le territoire national.
À ce titre, il est notamment responsable : (i) d’organiser les réunions des comités de supervision et de pilotage et d’en assurer le secrétariat ; (ii) de mettre en œuvre les décisions prises par le Comité de pilotage ; (iii) de suivre l’application des recommandations du Comité de pilotage ; (iv) de représenter le Groupe multipartite dans les instances nationales et internationales ; (v) de rédiger le rapport ITIE ; (vi) d’établir chaque année l’état de la transparence dans le secteur extractif conformément à la norme ITIE ; (vii) de promouvoir la transparence par la diffusion régulière d’informations, la formation, la sensibilisation et l’animation du débat public ; (viii) de conduire toute étude susceptible d’améliorer la transparence dans le secteur ; (ix) d’alerter les autorités sur les risques de corruption, fraude, évasion fiscale ou blanchiment d’argent dans le secteur extractif ; (x) de définir une stratégie de mise en œuvre de l’ITIE au Burkina Faso ; (xi) de mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’ITIE-Burkina Faso ; (xii) de développer toute initiative visant à renforcer la gouvernance dans le secteur extractif.
Le SP-ITIE est logé au Ministère de l’Economie et des Finances.
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DICP SP-ITIE