Vente d’aliments d’animaux et de lait: des vétérinaires inspectent des établissements de production

Le personnel de l’entreprise « Kono Aliments » a reçu des instructions de l’équipe des services vétérinaires.

La direction générale des services vétérinaires a organisé une opération de contrôle des établissements de vente d’aliments d’animaux et de lait. La tournée a eu lieu, jeudi 14 août 2025, à Ouagadougou.

A la suite du communiqué du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, invitant les opérateurs impliqués dans la production, la commercialisation ou l’importation d’aliments pour animaux d’élevage, ainsi que la transformation, la commercialisation ou l’importation de lait à se conformer aux normes d’hygiène et la qualité des produits finis, la direction générale des services vétérinaires se fait sentir sur le terrain.

Après une phase de sensibilisation aux acteurs, elle procède désormais à une étape cruciale : l’inspection des établissements sollicitant une autorisation provisoire d’exercer. Le lundi 14 août 2025 à Ouagadougou, une équipe de ladite direction est allée inspecter la chaine de production de deux établissements. En effet, au quartier Tanghin, l’équipe technique a visité l’unité de production, « Kono Aliments » afin de vérifier la conformité des installations, du matériel utilisé et des pratiques mises en œuvre. Des prélèvements ont également été effectués pour analyser la qualité des aliments destinés aux animaux. L’établissement inspecté fabrique une gamme variée d’aliments pour volailles, porcs, ruminants, lapins, ainsi que des concentrés.

Si plusieurs points forts ont été constatés, quelques manquements ont aussi été relevés et notifiés aux promoteurs. Pour le directeur de la santé publique vétérinaire et de la législation, Kadré Sanfo, le manque d’informations sur les emballages notamment la composition des produits pose un problème. Il a invité le promoteur, à prendre les mesures nécessaires pour assurer les populations de la qualité des produits. Dans le magasin de stockage où les produits finis et les matières premières sont stockés, M. Sanfo a relevé une insuffisance, nécessitant une séparation entre les produits stockés.

« Sur l’emballage des aliments qu’ils produisent, nous avons moins d’informations qui ne permettent pas à l’éleveur de se retrouver. Il n’y a aucune information relative à la composition de leur aliment. Par rapport aux conditions de stockage, nous les avons invités à différencier l’aliment fini qui est prêt à être mis à la consommation et la matière première », a-t-il indiqué. Pour M. Sanfo, la qualité des aliments conditionne directement la performance des animaux et la rentabilité des exploitations.

Un aliment inadapté entraîne une faible croissance, une mauvaise expression du potentiel des animaux et la rentabilité est compromise malgré des dépenses élevées de l’éleveur. L’équipe a aussi prélevé des échantillons d’aliments qui vont servir d’analyse au laboratoire. Selon le directeur de la santé publique vétérinaire et de la législation, si les résultats s’avèrent conformes, une autorisation provisoire sera délivrée à l’établissement. Toutefois, cette autorisation reste conditionnelle, a-t-il fait savoir, car des contrôles réguliers seront effectués pour s’assurer du maintien de la qualité.

Le représentant du promoteur, le directeur technique, Adah Jacques Korapiou, a dit avoir pris note des remarques et s’est engagé à se conformer aux normes exigées. Il a remercié l’équipe de la direction générale des services vétérinaires pour les efforts consentis dans la quête des produits de qualité.

Les règles d’hygiène respectées

Après avoir pris congé de cet établissement, les inspecteurs se sont rendus à l’unité de production de yaourt, « Siko SARL », installée au quartier Patte d’oie. Sur ce site, la gérante, Brigitte Siko, a présenté les différentes étapes de production, de la réception du lait à la conservation en chambre froide. Elle a souligné l’importance accordée à l’hygiène. Le port de tenues adaptées (chaussures, bavettes) est obligatoire,
et l’équipe, composée principalement de femmes, respecte strictement les règles. Mme Siko a exprimé sa satisfaction quant à la visite des inspecteurs, se disant honorée et encouragée par leur intérêt.

Elle a aussi pris note des recommandations, notamment l’installation d’un compteur pour contrôler la température des réfrigérateurs.
Comme observation au cours de l’inspection, l’équipe vétérinaire a relevé des points positifs, comme l’organisation des flux de travail qui minimise les risques de contamination croisée. Toutefois, plusieurs manquements ont été signalés. Il s’agit, selon M. Sanfo, l’absence de signalisation indiquant l’unité de transformation, l’étiquetage imprécis sur les produits.

Les dates inscrites ne précisent pas s’il s’agit de la date de production, d’expiration ou de consommation. Il a aussi noté le manque de dispositifs de mesure de la température dans les salles et équipements de conservation.
L’équipe d’inspection a invité la gérante à corriger ces insuffisances et a annoncé que des contrôles inopinés viendront vérifier la prise en compte de ces recommandations.

Oumarou RABO

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.