Affaire expulsion de 71 ménages à Tengandogo : les éclairages du maire de Komsilga, Issouf Nikièma

Le maire de la commune rurale de Komsilga, Issouf Nikièma a animé une conférence de presse au cours de laquelle, il a donné des informations sur la crise foncière qui secoue sa commune. C’était le mercredi 11 août 2021 à Komsilga.

Le conflit foncier, qui oppose des habitants de Komsilga à Hamidou Tamboura, détenteur de l’arrêté d’attribution N°02007-000089/CR-KSG/CAB du 31 décembre 2007 portant sur une superficie d’environ 20 000 m2, n’a pas encore trouvé un dénouement heureux. Pour y apporter des éclaircissements, le maire de Komsilga, Issouf Nikièma, a animé une conférence de presse, le mercredi 11 août 2021 à Komsilga. Selon lui, tout est parti d’un projet de lotissement d’une trame d’accueil entrepris par la SONATUR à la demande du ministère de la Santé dans le cadre de la construction du centre hospitalier universitaire de Tengandogo. Le morcellement de cette zone réservée à la trame d’accueil a abouti à l’attribution de terrains à usage d’habitation à environ 3 998 allocataires.

C ‘est ainsi que Hamidou Tamboura détenteur d’un arrêté d’attribution, s’est présenté auprès de l’administration communale, pour signifier qu’il détenait un titre de jouissance sur une portion de la zone aménagée. Alors, le maire de l’époque, Julien Nonguierma, avait entrepris un règlement à l’amiable en lui attribuant une réserve foncière sise à Tengandogo d’une superficie de 2 731 m2 en guise de compensation. Mais M. Tamboura a manifesté son mécontentement en réclamant un additif. Toujours aux dires du maire, en 2015, il réitéra une requête auprès de la délégation spéciale qui l’a invité à patienter jusqu’à l’arrivée de la nouvelle équipe municipale. « Il convient de signaler que le contenu des accords passés avec monsieur Tamboura n’avaient pas à l’époque été formalisés par un quelconque écrit.

La commune à travers un écrit adressé au service du cadastre a tenté sans succès de déterminer l’origine de l’erreur ayant entraîné l’occupation du domaine appartenant à monsieur Tamboura », a fait savoir Issouf Nikiema. En 2016, celui-ci a intenté un procès contre la mairie, demandant l’annulation du procès-verbal d’attribution de 2009 portant sur les 71 terrains situés sur la portion des 20 000 m2. Le verdict du procès lui a été favorable. Qu’est-ce que la mairie a entrepris comme actions pour résoudre le problème ? Dès lors, la mairie a entrepris des démarches auprès du plaignant afin de trouver un terrain d’entente et préserver les intérêts des 71 ménages, a expliqué M. Nikièma. Le plaignant insatisfait Le plaignant qui a salué l’initiative de la mairie n’a cependant guère été satisfait des propositions qui lui ont été faites conduisant la mairie à revoir à la hausse celles-ci.

Ainsi, Il lui fut transmis par lettre n°2021-074/RCENPKAD/CR-KSG/M/SG du 28 juin 2021, un terrain destiné à un lieu de culte (1 300 m2), une réserve foncière (2 600 m2), une autre réserve foncière à Kieryaoghin (2 000 m2) et 4 zones commerciales d’une superficie globale de 1 500 m2. Toutes ces actions ont conduit le maire à rassurer les 71 ménages qu’un compromis a été trouvé avec monsieur Tamboura qui est resté sous silence après les allégations qui lui ont été faites. « Quel ne fut pas mon étonnement lorsque le 7 août 2021, contre toute attente, les ménages des 71 attributaires ont été réveillés par les bruits des bottes de la CRS, leur signifiant par voie d’huissier, la mise en exécution de l’intention dissimulée de monsieur Tamboura, intimant l’ordre à ceux-ci de déguerpir de leurs logis dans un délai de huit jours », s’est exclamé le maire Issouf Nikièma. A l’écouter, plusieurs démarches ont été entreprises pour privilégier le règlement du différend dans un climat d’apaisement. A cet effet, plusieurs personnalités notamment le ministre chargé de la Réconciliation, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, le Président de l’Assemblée nationale, le Moogho Naba Baongho ont été sollicités pour leurs implications afin de trouver une issue favorable à la crise.

Yirinana Serge TAO (Stagiaire)

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