Ceci est un communiqué du gouvernement burkinabè à la suite d’une note d’information du bureau pays du Haut-commissariat aux droits de l’homme.
Le 10 novembre 2022, le Gouvernement a été saisi par le Bureau pays du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) au Burkina Faso, pour des allégations de violations supposées de Droits humains.
Dans sa note d’information, le Bureau indique que « le 9 novembre 2022, vers 14 heures, le 14e Régiment Interarmes de Djibo aurait tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Ména et Dabere-Pogowel, situés à environ 10 km du camp militaire du Régiment et de la ville de Djibo (province du Soum, région du Sahel).
Aucune des sources [contactée] n’a été capable, pour l’heure, d’établir un bilan exact, mais disent qu’il y a eu plusieurs personnes tuées y compris des femmes et des enfants. Ils disent également craindre que les tirs ne se poursuivent aujourd’hui [10 novembre 2022] et les jours à venir ».
Le Gouvernement remercie le Bureau pays du HCDH pour sa démarche d’information et l’esprit de collaboration constructive avec notre pays pour la défense et la protection des Droits de l’Homme surtout dans le contexte actuel de crise sécuritaire. Il rassure l’opinion nationale et l’ensemble de la communauté internationale que dans sa lutte contre le terrorisme le Burkina Faso est particulièrement soucieux du respect des Droits humains.
Le Gouvernement n’est pas surpris par ces présentes allégations de violations graves des Droits de l’Homme, à l’encontre des Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè. Elles interviennent à un moment où des actions offensives sont engagées par nos vaillantes forces combattantes contre des groupes armés terroristes qui opèrent dans la région du Sahel, suite à l’attaque du camp militaire du 14e Régiment Interarmes de Djibo le 24 octobre 2022.
En tout état de cause, sans préjudice de la mise en œuvre de son obligation d’investiguer sur les allégations visées, le Gouvernement rappelle à la Communauté internationale et à l’opinion publique nationale que ces groupes armés terroristes sont coutumiers de la manipulation et de la désinformation, surtout lorsqu’ils sont mis en difficulté comme c’est le cas actuellement.
Le Gouvernement invite l’opinion nationale et internationale à ne pas tomber dans ces pièges perfides orchestrés par des terroristes aux abois dans le dessein de jeter l’opprobre sur nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie, dont le sens de l’engagement est celui de la préservation de la paix, de la sécurité et de la dignité humaine. Le combat que nous menons est celui du droit à la vie pour des millions de Burkinabè ; le droit de vivre librement et dignement sur leur sol.
Le Gouvernement est convaincu que la lutte contre le terrorisme ne peut réussir que si les acteurs engagés respectent pleinement ces valeurs, qu’eux-mêmes défendent et pour lesquelles, ils sont prêts à tous les sacrifices y compris le sacrifice ultime. C’est dans cet esprit qu’il a toujours œuvré à doter les éléments des Forces de défense et de sécurité de connaissances pour les habiliter au respect des Droits humains dans leurs missions.
A cet égard, une cellule prévôtale chargée de la discipline militaire et du respect des droits des personnes interpellées et détenues lors des opérations a été créée et est fonctionnel au sein de chaque unité de FDS opérant sur le terrain. Chaque fois que des allégations de violations des Droits humains visent nos forces de défense et de sécurité lors d’opérations antiterroristes, des enquêtes approfondies sont diligentées, en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies.
Le Gouvernement entend poursuivre dans la même dynamique et réaffirme sa ferme volonté à combattre la violence terroriste jusqu’à la libération totale de notre pays, dans le strict respect des Droits humains.