Arts plastiques au Burkina : La loi « 1% artistique » toujours en souffrance

Pour le coordonnateur de la FEPAPA/BF, Moumouni Sawadogo : « Les arts plastiques apportent une valeur ajoutée à l’économie nationale ».

La Fédération des filières des Arts plastiques et appliqués du Burkina Faso (FEFAPA/BF) a organisé une conférence de presse le vendredi 13 décembre 2019 à Ouagadougou, au cours de laquelle, elle a fait le point sur la série de ses rencontres dans les 13 régions du Burkina.

Dans le cadre de la structuration du domaine des arts plastiques, la Fédération des filières des arts plastiques et appliqués du Burkina Faso (FEFAPA/BF) a décidé de mettre en place des cellules dans les régions du Burkina Faso. Après une série de tournées aux quatre coins du pays, elle a fait le point de cette campagne au cours d’une conférence de presse. C’était le vendredi 13 décembre à Ouagadougou. Le coordonnateur de la FEPAPA/BF, Moumouni Sawadogo, a ajouté que l’objet de cette rencontre vise également à faire un bilan des différentes activités de la fédération.

Il a salué la volonté des membres à mieux structurer la fédération à travers la pertinence du projet « Mise en place des cellules de base, informations et sensibilisation sur le droit d’auteur ». Toute chose qui a permis d’installer des structures de base à Koudougou, Dédougou, Gaoua, Ouahigouya, Po, Bobo-Dioulasso, Ziniaré. Il a soutenu que la 8e structure est celle du Centre. « Durant cette tournée, nous avons enregistré 400 personnes formées au niveau des régions », a-t-il rapporté. Moumouni Sawadogo a déclaré que cela a permis aux cellules provinciales de bénéficier de l’appui technique du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) en terme de droit d’auteur appliqué aux arts graphiques et plastiques.

Le directeur général du BBDA, Wahabou Bara, a salué la tenue de la rencontre qui participe à la transparence et à la redevabilité vis-à-vis de ses membres. Il a saisi l’occasion pour outiller les plasticiens aux mécanismes de documentation et de répartition de leurs droits. A son avis, la difficulté majeure est que l’Etat tarde à reconnaitre l’importance de ladite filière dans l’économie. « C’est une filière qui apporte une valeur ajoutée à l’économie nationale par des sorties d’exposition à l’étranger, qui rapportent des devises au pays », a-t-il déclaré. Sur ce point, il a déploré la difficulté de mise en œuvre de la loi « 1% artistique ». Votée en 2017 par l’Assemblée nationale, cette loi stipule que, a-t-il expliqué, lorsqu’un architecte a un marché de construction d’immeuble, il doit réserver 1 % du budget à la décoration artistique.

Car, dans ses explications, les édifices et les bâtiments manquent d’œuvres d’arts, notamment d’artistes-plasticiens burkinabè. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, la fédération plaide pour la mise en place d’un comité chargé de veiller à son application. En rappel, la FEFAPA/BF est composée des sous-filières tels les arts appliqués (stylisme, photographie, coiffure) et les arts plastiques (sculpture).

Achille ZIGANI
(Collaborateur)

Laisser un commentaire