
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, a organisé, un déjeuner de presse, le vendredi 1er août 2025, au centre écotouristique de Bagrépôle dans la région du Nakambé. Le déroulement de la campagne agropastorale 2025-2026 a été le principal sujet au cœur des échanges.
Pour présenter le déroulement de la campagne agropastorale 2025-2026, le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a convié, les femmes et hommes de médias. C’était à l’occasion d’un déjeuner de presse sous l’égide du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, le vendredi 1er août 2025, au centre écotouristique de Bagrépôle dans la région du Nakambé. L’exercice a aussi permis d’égrener les actions mises en œuvre dans les secteurs concernés pour permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et d’assurer la sécurité alimentaire pour les Burkinabè.
A entendre, M. Sombié, il y a environ, un mois en fonction de la région, les Burkinabè sont en plein campagne agricole de la saison humide. Pour lui, elle se déroule globalement bien sur l’ensemble du territoire national. « Il y a des poches de sécheresse annoncées par les prévisions météorologiques qui ont été observées dans certaines contrées, mais cela ne met pas en danger, pour le moment, les objectifs de production et nous sommes optimistes quant à leurs atteintes », a-t-il expliqué. De son avis, l’installation de la campagne est caractérisée par un démarrage tardif dans des régions alors qu’au sein de certaines régions, il est plutôt normal. Et, les techniciens se sont organisés pour faire la planification de l’ensemble des opérations culturales en fonction du calendrier qui a été élaboré en tenant compte de ces prévisions météorologiques.
Il a poursuivi que le cumul pluviométrique à la date du 20 juillet 2025 est en général déficitaire sur certaines parties du territoire et sur d’autres comparativement à l’année passée à la même période, il est normal parfois excédentaire dans des endroits. « Les plus faibles cumuls pluviométriques sont enregistrés à Sebba et les plus élevés sont observés à Loumana, où il y a eu 903 mm d’eau en 52 jours dans la région des Tannounyan », a-t-il ajouté. En plus, le ministre d’Etat a confié que les opérations culturales en cours aujourd’hui sur le territoire national sont les labours pour les hautes terres sur certaines parties. Mais à l’en croire, cela n’est pas inquiétant, car, il est dû au fait que pour certaines spéculations la période est idéale pour mener les semis.
Ainsi, il a laissé entendre que pour les spéculations concernées les labours se poursuivent. Eu égard des appuis multiformes de l’Etat au secteur agropastoral, M. Sombié a indiqué que son institution est confiant pour l’atteinte des objectifs, entre autres, fixés à 7 millions de tonnes de céréales (20 mille tonnes de blé, 2 millions 415739 tonnes de maïs, 1 million de tonne de riz Paddis, 968 533 tonnes de mil, 2 millions 548686 tonnes de sorgho et 43013 tonnes de fonio).
Faire face aux gros ravageurs
Selon le chef du département de l’agriculture, les semis se poursuivent toujours pour certaines spéculations en tenant compte du calendrier. Toujours au sujet des activités, il a déclaré que des opérations de sarclage se déroulent encore sur l’ensemble du territoire.
Et, il est actuellement observé les opérations de sarclobinage pour le céréale, le cotonnier, les semis pour les légumineuses et le sésame. Quant aux stades phénologiques dans l’ensemble d’après le ministre. Ils varient en fonction des zones et l’apparition des premières pluies et des dates des semis. Ainsi, pour lui dans les régions, il est constaté des stades phénologiques différents. A titre illustratif, il a laissé entendre qu’à l’intérieur de la même région en fonction de la situation géographique, il est observé des différences dans l’évolution des plants. Mais, de manière globale la physionomie des cultures est bonne.
Ainsi, il y a des levers pour le sésame et les légumineuses et le tallage pour le mil et le riz. Concernant, la situation phytosanitaire, Ismaël Sombré a indiqué qu’elle est globalement calme même s’il y a quelques attaques de la chenille légionnaire d’automne qui reste sous contrôle avec l’intervention des services de la direction générale des productions végétales à travers la direction de la protection des végétaux. A l’entendre, cette structure est dotée de capacités de traitement pour faire face à cette menace et éventuellement des gros ravageurs comme les criquets pèlerins qui ont été annoncés dans certains pays non loin du Burkina Faso.
En outre, il a martelé que des dispositions ont été prises en termes de produits de traitement, de dispositifs et d’acteurs de traitement formés pour contrer la menace si elle advenait. S’agissant de la situation pastorale, elle est intéressante notamment en termes d’eau et de pâturage a-t-il dit. Ainsi, selon lui au cours du mois de juillet, il y a une bonne situation pastorale suivant les zones agro-écologiques. Mais, il a regretté que la présence des zones où la pluie est apparue un peu tardivement et que le fourrage se fait un peu rare pour le moment. De ce fait, le ministre Sombié a affirmé qu’au regard de cela, il faut multiplier les productions fourragères et renforcer la mise en œuvre des initiatives de production d’aliments au profit des éleveurs.
Pour la question zoo-sanitaire, il a confié qu’il est également calme dans la plupart des régions parce qu’aucun foyer n’a pour l’instant fait l’objet de notification dans ces localités. Mais, il y a eu cependant dans la région de Tannouyan, un cas de charbon symptomatique qui a été déclaré sur l’espèce bovine, précisément à Ouéléni. Il a été rapidement pris en charge par les services techniques compétents qui suivent la situation.
Evariste YODA