Changements environnementaux : l’homme, premier responsable

La pollution des cours d’eau tout comme…

Les transformations ou les perturbations de l’environnement sont principalement dues aux activités humaines. Pour sa survie ou pour ses ambitions démesurées, l’Homme par son acte provoque des changements physiques et biologiques de l’environnement à travers la déforestation, la pollution, le changement climatique, la perte de la biodiversité…Toute chose qui n’est pas sans conséquence pour notre cadre de vie.

Le défrichage et partant la destruction des forêts (naturelles, classées ou communautaires) à des fins agricoles, commerciales, de loisirs crée un déséquilibre écologique. Il est connu de tous, l’arbre dans toute sa composante entre dans les besoins alimentaires et de santé de l’Homme ou de l’animal. De façon concrète, ce végétal fournit à la communauté de la nourriture, de l’eau, des médicaments et de l’oxygène.

Parlant du dernier cité, selon le chef de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) au Burkina Faso, Dr Jacques Somda, l’arbre a la capacité d’absorber le gaz carbonique. « Dans une ville comme Ouagadougou, des voitures et des motos émettent énormément de gaz carbonique, si vous avez de l’arbre, l’atmosphère est nettoyée dès qu’il y a une émission de gaz carbonique.

Ce qui va nous permettre de respirer de l’air pur. Lorsqu’on coupe un arbre, on supprime ce service parce que les arbres ont la capacité d’absorber ce que l’homme ne veut pas et de rejeter ce que l’homme veut qui est l’oxygène par le principe de la photosynthèse », explique-t-il. C’est ce rôle que devrait jouer par exemple la forêt régionale située à Borgo, un village de la commune rurale de Saaba sur la route nationale 4. Malheureusement cette niche écologique fait l’objet d’« agressions » humaines au quotidien.

Il en est de même pour certaines forêts de la région du Sud-Ouest du pays notamment celle de Bontioli et de Koulbi du fait de l’orpaillage. Cette destruction progressive des forêts entraine un changement environnemental consécutif à la perte de la biodiversité. Ainsi, de nombreuses espèces (animaux, végétaux, micro-organismes) sont en train de disparaitre à l’insu. Un autre facteur responsable du changement environnemental à mettre à l’actif de l’humanité est la pollution de l’air, de l’eau et du sol.

…la pollution de l’air

…le défrichage entraine un déséquilibre écologique.

Certes, il existe des polluants naturels mais, ceux issus de l’activité humaine sont le plus criants. Il s’agit, par exemple, de la pollution de l’air par les usines, les engins à deux roues et les voitures. La fumée que dégagent ces derniers dans les villes réduit progressivement la couche d’ozone. A côté, il y a la pollution des cours d’eau par des industries qui y déversent des déchets solides ou liquides.

En attendant que les enquêtes ne viennent confirmer, des témoignages rapportent que la mort des silures sacrés dans le marigot Houet serait due à la pollution du cours d’eau par des usines de la ville de Bobo-Dioulasso. Dans le même ordre d’idées, l’orpaillage a contribué à polluer certains cours d’eau comme le fleuve Mouhoun occasionnant la mort d’une grande quantité de poissons en juillet 2021.

Le changement climatique n’est pas en reste. Même s’il existe des facteurs naturels qui y participent, les activités humaines contribuent pour beaucoup en raison de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz. En effet, le gaz à effet de serre qui s’accumule dans l’atmosphère est issu de l’activité des usines et des moyens de transport qui dégagent de grandes quantités de fumée contribuant à l’augmentation de la température.

La liste des facteurs participant à des changements environnementaux n’est pas exhaustive mais force est de constater que le principal responsable reste l’Homme qui veut toujours repousser les limites sans tenir compte des conséquences qui en découlent. Il est temps que nous prenions conscience des changements environnementaux et pensions à des solutions ou à défaut à des alternatives. Car, ce sont les futures générations qui en feront les frais.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

pathnema@gmail.com

Laisser un commentaire