­­Commémoration des 25 ans du Conseil constitutionnel : l’institution se dévoile à Bobo-Dioulasso

Selon le président du Conseil constitutionnel, Barthélémy Kéré, l’objectif est de rapprocher la justice constitutionnelle du citoyen et de rappeler que la Constitution appartient à tous.

Le Conseil constitutionnel a organisé, le mercredi 5 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur ses rôles et missions. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 25ᵉ anniversaire de l’institution.

Créé par la loi organique n°011-2000/AN du 27 avril 2000, le Conseil constitutionnel totalise 25 ans d’existence cette année. Pourtant, sur le terrain, bon nombre de citoyens ignorent encore ses attributions et ses missions. C’est dans cette optique que les premiers responsables de l’institution ont initié, à l’occasion de cet anniversaire, une série de conférences pour sensibiliser et d’échanger avec les populations dans plusieurs régions du pays. Celle de la région du Guiriko s’est tenue, le mercredi 5 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso.

L’objectif est de favoriser une meilleure connaissance et une appropriation des missions et

Pour le communicateur, le Pr Djibrihina Ouédraogo, le rôle du Conseil constitutionnel dans la protection des droits fondamentaux est d’assurer la sauvegarde de la Constitution.

rôles du Conseil constitutionnel par les populations afin de renforcer la participation citoyenne à la construction de l’Etat de droit au Burkina Faso. La conférence a été présidée par le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré, qui a également assuré la modération des échanges. Deux communications ont été présentées au cours de cette rencontre.

La première, sur le thème « Présentation du Conseil constitutionnel : composition, organisation, fonctionnement et attributions », a été développée par René Bagoro, ancien ministre de la Justice et membre du Conseil constitutionnel.

La seconde, intitulée « Le rôle du Conseil constitutionnel dans la protection des droits fondamentaux du citoyen », a été livrée par le Pr Djibrihina Ouédraogo, enseignant-chercheur. Selon Barthélémy Kéré, il est essentiel que chaque Burkinabè, où qu’il se trouve, comprenne le rôle et le fonctionnement du Conseil constitutionnel. « Cette conférence dans la région du Guiriko vise à rapprocher le Conseil des populations, à expliquer ses missions et à favoriser une adhésion collective à ses décisions », a-t-il indiqué.

Rapprocher la justice constitutionnelle du citoyen

« Nous voulons ainsi rapprocher la justice constitutionnelle du citoyen et rappeler que la Constitution appartient à tous. Elle est le fondement de notre vivre-ensemble et la garantie de notre avenir commun », a-t-il ajouté. Pour lui, dans un contexte de reconstruction de la souveraineté nationale et de lutte pour la sécurité et la paix, la Constitution demeure un repère de stabilité, un gardien vigilant de la légitimité des institutions et un pilier de la bonne gouvernance constitutionnelle.

« A travers ces rencontres, nous voulons renforcer la culture constitutionnelle afin que chaque citoyen comprenne que la Constitution n’est pas un texte abstrait, mais bien le socle de la souveraineté nationale et des droits humains », a-t-il conclu. De son côté, le Pr Djibrihina Ouédraogo a rappelé que le rôle du Conseil constitutionnel dans la protection des droits fondamentaux est d’assurer le respect de la Constitution.

« Dans ce sens, il veille à ce que les lois votées par le Parlement respectent les dispositions constitutionnelles. Lorsque vous examinez la Constitution, vous constatez qu’elle consacre un certain nombre de droits reconnus aux citoyens.

L’ancien ministre de la Justice, René Bagoro, actuellement membre du Conseil constitutionnel, a présenté le thème :
« Présentation du Conseil constitutionnel : composition, organisation, fonctionnement et attributions ».

Ainsi, dans l’exercice de sa mission de contrôle, le Conseil constitutionnel s’assure que le Parlement respecte ces droits tels qu’ils sont prescrits par le dispositif constitutionnel »,
a-t-il souligné. Pour sa part, René Bagoro est revenu sur l’historique de la création du Conseil constitutionnel, issu de la Cour suprême qui comportait à l’époque quatre chambres.

Il a également rappelé que le Conseil constitutionnel est composé de dix membres, nommés pour un mandat de neuf ans, renouvelable au tiers tous les trois ans. Ces tournées de sensibilisation vont se poursuivre dans trois autres régions du pays. Il s’agit des régions du Nando (Koudougou), du Nakambé (Tenkodogo) et de Oubri (Ziniaré).

Noufou NEBIE
Zisso Patricia COULIBALY
(Stagiaire)

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