Concertation Etat/OSC : Un tandem contre l’hydre terroriste

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré : «Je reste convaincu que des travaux sortiront des propositions fortes qui vont contribuer à consolider le tissu social de notre pays».

Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, organise les 7 et 8 novembre 2019 à Ouagadougou, la 4e session du cadre de concertation Etat – Organisations de la société civile (OSC).

La 4e session du cadre de concertation entre l’Etat et les Organisations de la société civile(OSC) se tient, cette année, dans un contexte sécuritaire fragile commandant ainsi la mutualisation des efforts dans la lutte. En effet, ouverte hier jeudi 7 novembre 2019 à Ouagadougou pour 48 h de travaux, la présente édition est placée sous le thème : «Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la société civile».

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, président de ce cadre, a déclaré que la tenue régulière de ces rencontres témoigne de la volonté du gouvernement d’associer «étroitement» les OSC au processus de développement du Burkina Faso. Au moment où le pays traverse une crise sécuritaire sans précédent, a estimé Siméon Sawadogo, il est plus que jamais impérieux de mutualiser les efforts afin de venir à bout de cette situation qui plombe le vivre-ensemble.

« Le thème de la présente rencontre est un appel à une vision commune entre l’Etat et les acteurs de la société civile en vue de la restauration et du renforcement de la cohésion sociale, quotidiennement mise à mal par les attaques terroristes », a-t-il indiqué.
Pour le président du Conseil national des OSC, Jonas Hien, face aux attaques tous azimuts, il est du devoir de tous, de faire de la question sécuritaire, le grand défis du moment à relever.

Un diagnostic approfondi

Ainsi, pour lui, la thématique de cette 4e édition participe de ces initiatives et se veut être une des contributions des OSC à la recherche de solutions pérennes pour la sécurisation du territoire national.

Les participants venus des 13 régions du Burkina vont passer en revue le rôle des OSC dans la lutte contre le terrorisme.

Pour l’atteinte de cet objectif, il a soutenu que tous doivent regarder dans la même direction. «Dans ce contexte d’insécurité et de terrorisme, chacun en ce qui le concerne doit jouer sa part de rôle et de responsabilité, le tout dans une cohésion sociale», a-t-il dit. Tout en rendant un hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS), Jonas Hien a surtout encouragé le gouvernement pour la poursuite de ses efforts de recherche d’appuis susceptibles de contribuer à mettre fin au terrorisme qui, à longueur de journée, endeuille les populations. «Les travaux de cadre devront mettre l’accent sur des propositions pratiques susceptibles de nous conduire vers une lutte efficace contre l’insécurité et pour une cohésion sociale sans condition», a-t-il relevé.

Pour sa part, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a fait savoir que le gouvernement jouera sa partition dans ses efforts de sécurisation des populations et dans le renforcement de l’unité nationale. Toutefois, le chef du gouvernement a souligné que le devoir de lutter pour l’intégrité du Burkina Faso et pour la reconstruction du tissu social incombe à tous ses fils et filles sans exclusive.

A ce propos, il s’est dit convaincu que les OSC sauront jouer leur rôle contre «cette guerre asymétrique». «Nous devrons nous départir de toute action ou comportement qui tend à faire le jeu de notre ennemi commun, le terrorisme», a martelé Christophe Joseph Marie Dabiré.

Aussi, il a souhaité que les participants s’approprient les termes des échanges afin d’être «au cœur de la lutte contre le terrorisme» et de grands artisans de la paix et de la cohésion sociale. Cela, en faisant un diagnostic approfondi de la situation aux fins de proposer des solutions pragmatiques, exploitables par les décideurs et à même de bouter l’hydre terroriste hors des frontières du pays.

Soumaïla BONKOUNGOU

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