Conflit meurtrier à Yirgou : une marche pour l’harmonie et la cohésion sociale

Les populations de la Gnagna, réunies autour du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples section de Bogandé et du Réseau des associations des eleveurs de la Gnagna, ont exprimé leur ras-le-bol à travers une marche de protestation contre les tueries de Yirgou, le samedi 9 février 2019, à Bogandé. Cette marche a connu la participation des chefs coutumiers des villages de Bogandé.

«Plus jamais ça!» ; «En avant pour la cohésion sociale»; «Justice pour les victimes de Yirgou», tels sont les slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes. Les manifestants d’un jour ont sillonné les artères de la ville de Bogandé pour dénoncer, selon leur porte-parole, Michel Haro, président de la sous-section provinciale du MBDHP/Gnagna, les assassinats survenus à Yirgou. En effet, ils ont interpellé et réclamé des autorités administratives, politiques, judiciaires et celles en charge de la sécurité, qu’elles assurent de manière effective et efficace la sécurité des personnes et de leurs biens sans aucune discrimination sur toute l’étendue du territoire national et de mener des investigations sérieuses pour l’aboutissement de la vérité et une justice équitable.

Les manifestants exigent également du gouvernement une assistance des populations victimes, sur les plans médical, social et psychologique dans le but de soulager leurs souffrances et de leur apporter la solidarité de la nation entière. Ils souhaitent que tous les moyens et pouvoirs soient mis en œuvre pour que plus jamais cela n’arrive au Burkina. «Cette situation aurait pu être circonscrite aux premières victimes si l’information avait été traitée avec diligence et dans les règles qui conviennent en pareille circonstance», a martelé Michel Haro, avant d’exhorter les autorités à un traitement diligent des informations sensibles.

Le haut-commissaire de la Gnagna, Laurent Bado, qui a reçu la déclaration des mains du porte-parole, a félicité les manifestants pour cette marche pacifique et les a rassurés que le message sera transmis à qui de droit. Par la suite, il a invité les populations à se départir des stigmatisations ethniques et à cultiver la paix et la cohésion sociale.

Oyé Ardjima Yempabou TINDANO

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