Crimes économiques au Burkina : 80 dossiers jugés en 2022

La ministre en charge de la Justice, présidente du CSD Bibata Nébié / Ouédraogo (milieu) : « j’adresse mes vives félicitations à tous les acteurs pour l’atteinte de ces résultats » .

Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions a organisé la revue annuelle 2023 du Cadre sectoriel de dialogue Justice et droits humains (CSD-JDH), le vendredi 24 février 2023, à Ouagadougou. Elle a permis de valider le rapport de performance 2022 et d’examiner les actions prioritaires envisagées pour la période 2023-2025.

Conformément au dispositif de suivi et évaluation de la politique nationale de développement, les cadres sectoriels de dialogue tiennent, chaque année, une revue annuelle en vue d’apprécier les résultats atteints par le secteur. Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions a tenu cette rencontre, le 24 février 2023, dans la capitale pour faire le bilan des performances enregistrées au cours de l’année 2022 et examiner les actions prioritaires envisagées pour la période 2023-2025.

A l’occasion, la ministre de la Justice et des Droits humains, chargée des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, présidente du CSD, Bibata Nébié / Ouédraogo, a exprimé sa satisfaction au regard des résultats atteints en 2022. « Sur 78 indicateurs de produits, 55 cibles ont été atteintes en 2022 soit un taux de 70,5 %. Ce taux traduit une bonne performance en ce sens que des progrès notables ont été enregistrés dans le secteur malgré le contexte sécuritaire et économique peu favorable », a-t-elle confié.

Pour la présidente du CSD, en 2022, les actions menées au sein du cadre sectoriel de dialogue sont entre autres le jugement de dossiers emblématiques, notamment ceux de Thomas Sankara et de Boukary Dabo , la tenue de 30 audiences foraines, 16 audiences criminelles et 27 audiences extraordinaires qui ont permis de rendre plusieurs décisions, le jugement de 80 dossiers au niveau de pôles économiques et financiers, la réalisation de 04 missions d’investigation sur des allégations de violation des droits humains par la Commission nationale des droits humains, le renforcement des capacités de 207 membres des tribunaux départementaux et d’arrondissement.

Par ailleurs, Bibata Nébié / Ouédraogo a présenté les priorités de son secteur pour la période 2023-2025. Il s’agit, notamment de la sécurisation des juridictions et établissements pénitentiaires, la réhabilitation ou normalisation des infrastructures judiciaires et pénitentiaires, l’amélioration de l’efficacité dans le traitement des dossiers par le jugement des dossiers pendants devant les juridictions, le renforcement des actions en matière de promotion du civisme, de la citoyenneté, de la tolérance et de la paix. En outre, elle a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur appui constant au secteur.

La ministre en charge de la justice a exhorté les acteurs du secteur à une synergie de compétences afin de relever les défis énumérés. La représentante-résidente adjointe du PNUD par intérim, cheffe de file des Partenaires techniques et financiers (PTF), Isabelle Tschan, a félicité le gouvernement pour les acquis et les résultats atteints dans les domaines de la justice et des droits humains en 2022.

« Les nouveaux plans de stabilisation et de développement du secteur de la justice et des droits humains et la consolidation de l’état des droits sont des priorités. Dans le contexte actuel du pays, la justice et le respect de la promotion des droits humains sont extrêmement importants non seulement pour travailler et renforcer la confiance entre les différents groupes de la population et l’Etat mais aussi, pour consolider davantage la cohésion sociale et le processus de réconciliation nationale » ,a-t-elle soutenu.

Nadège YE

Odilia VEBAMBA & Yasmina SAWADOGO (Stagiaires)

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