Des perspectives heureuses !

Le 3 février dernier, après un premier entretien avec des médias de son pays, la télévision nationale et une télévision privée, Savane TV, le chef de l’Etat, Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait laissé entendre que la bataille n’avait pas encore commencé, quand certains Burkinabè s’émerveillaient déjà des premiers résultats sur le terrain militaire. Ce jeudi 4 mai 2023, soit trois mois plus tard, à une deuxième rencontre avec des médias nationaux, la télévision nationale et Canal3, le président de la Transition a révélé que nous n’étions qu’à l’introduction dans une bataille où les terroristes désarçonnés ‘‘se cherchent’’ comme on le dit vulgairement. La population peut déjà deviner ce qu’il en sera quand commencera les phases majeures. Le développement que les Burkinabè souhaitent vivre en effet est cette période où les villages du pays qui ont été contraints de se vider connaitront un retour massif des populations qui pourra coïncider avec le début de la saison agricole. La deuxième partie du développement pourrait être celle où les frères égarés, les terroristes, feront amende honorable, voire exprimeront leur demande de clémence. C’est du reste le souhait de tous.

La troisième partie sera un retour progressif à la paix, mais aussi un moment où les Burkinabè, ceux qui ont porté une confiance patriotique au capitaine Traoré, au gouvernement, aux fils d’un pays, retiendront que la seule issue pour conclure sera l’union des enfants du Burkina. Est-ce cela qui a poussé déjà des Burkinabè dans les rues de Ouaga, Bobo, Tenkodogo, Dédougou, partout sur le terrain au pays des Hommes intègres ? Quelle vision partagée d’un appel à l’unité ? La conclusion de cette contre-offensive sera d’instaurer dans tous les coins et recoins du pays la sécurité, la paix et la cohésion sociale ;en somme un climat qui permette de relancer la machine du développement. Ce sera aussi le moment où les sceptiques se rappelleront qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Et surtout que la guerre c’est comme les omelettes, on ne peut les faire sans casser des œufs. Il y aura alors des moments de doute. C’est en ce moment que les patriotes, dans la diversité, main dans la main, sonneront le clairon de l’unité pour donner l’assaut final. L’histoire se chargera d’ouvrir alors ses pages douloureuses ou heureuses, selon les appréciations de chacun. Cet entretien révèle des faits qui heurtent. Par exemple, il en est ressorti qu’il fut un temps où l’armée a été consignée en caserne, incapable de sortir porter secours au peuple. Quand, comme dans une course de relais, des militaires en état d’alerte doivent attendre le retour problématique de leurs frères d’armes pour récupérer leurs armements avant de monter à l’assaut. Il s’agit heureusement de moments à vite oublier pour se consacrer à l’essentiel. Car il reviendra toujours à nous Burkinabè de faire le distinguo entre nos intérêts et la réaction de nos supposés partenaires moulés dans la « communauté internationale » à la recherche du moindre faux pas et empêtrés dans un paradoxe dont eux seuls mesurent la raison. Donnez-nous les armes. Mieux, vendez-nous les armes, afin que nous défendions notre patrie. Nous ne sommes qu’à l’introduction, selon le Président Ibrahim Traoré. C’est donc un peuple naturellement optimiste, frondeur par moment, mais conscient que personne ne viendra mettre un bout de corde sur celle multiséculaire que chaque groupe communautaire, chaque groupe ethnique, chaque entité pose pour ceux qui viendront. Ce Burkina de rêve, d’espoir est bien en nous. C’est pourquoi, les Burkinabè savent qu’ils sortiront plus que confortés dans leur destin commun et dans leur victoire qui se dessine. Nul ne dit que ce sera facile, nul ne dit que toutes les batailles à mener seront couronnées de victoire, et chacun souhaite que le dernier mot soit celui d’un peuple qui force l’admiration. Pour cela, que les Burkinabè sachent laisser tomber leurs divergences futiles pour se concentrer sur la libération du pays. Car, il est bien écrit, aide-toi et le ciel t’aidera…

Par Assetou BADOH/GUIRE

badohassetou@yahoo.fr

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