Le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) a tenu un atelier de validation de son plan national d’actions anticipatoire pour les inondations, jeudi 14 août 2025, à Ouagadougou.
Les changements clima-tiques se manifestent non seulement par des sécheresses mais aussi par des inondations qui affectent le développement socio-économique et environnemental. Pour faire face aux effets d’inondations, le Ministère de l’Agriculture et
des Ressources animales et halieutiques (MARAH), à travers le Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) et ses partenaires, a élaboré un plan national d’actions anticipatoires.
A ce titre, un atelier a été organisé, jeudi 14 août 2025, à Ouagadougou, en vue de valider ledit plan. Selon le directeur de cabinet du ministre chargé de l’Agriculture, Alassane Guiré, les données historiques pour la période de 2013 à 2024 du conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation montrent que 299 017 personnes ont été victimes des inondations avec, entre autres, des pertes en vie humaine, la destruction des habitats, la perte des moyens d’existence.
Il a également signifié qu’une étude récente de 2024 de la direction générale de la production végétale révèle que les inondations ont impacté 9 431 hectares, dont 7 018 hectares de cultures victimes. M. Guiré a poursuivi que le Plan national d’adaptation au changement climatique de 2024-2028, plus de 2 millions de personnes pourraient être affectées par les inondations. C’est pourquoi, a-t-il souligné, qu’il est important
de développer des actions anticipatoires afin d’éviter ou de minimiser le désastre.
« Les actions anticipatoires se sont révélées être des solutions adaptées pour une gestion
plus efficace et efficiente des risques d’inondations prévisibles »,
a soutenu le directeur de cabinet du ministre. « Ce plan national d’actions anticipatoire va concerner les thématiques en lien avec la recherche scientifique notamment les logiciels, les systèmes qu’il faut mettre en place afin de suivre ces actions », a indiqué le secrétaire exécutif du CNSA, Digkalia Son.
Il a ajouté que le plan entend également développer durant trois ans, des actions orientées dans les secteurs de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, l’eau-hygiène-assainissement ainsi que les abris et bien non-alimentaires en faveur de 1 million 1 400 ménages répartis sur sept régions prioritaires du pays. Il a, en outre, expliqué qu’il va s’agir d’identifier les zones qui sont sensibles à des inondations, leurs populations et les activités de ces dernières, et s’interroger sur les actions de sensibilisation
à mener pour que ces derniers puissent prendre des dispositions pour éviter les inondations.
« Dans le volet agriculture, il y a la question d’achat de semences, d’engrais, des aménagements à faire pour qu’en cas d’inondation, nous puissions aider les agriculteurs », a précisé Digkalia Son. Il a annoncé que le plan va rentrer en vigueur probablement en 2026.
Aly SAWADOGO
Jemima LANKOANDE
(Stagiaire)