ENAM: de nouveaux curricula pour un enseignement de qualité

L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) organise, du 9 au 12 novembre 2020 à Koudougou, un atelier de validation des nouveaux curricula proposés par des experts, pour un enseignement professionnel de qualité des cadres.

Depuis près de 20 ans, les mêmes modules ont été toujours enseignés à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). De nos jours, avec l’évolution sur le plan économique et social, le ministre en charge de la justice, Réné Bagoro a reconnu qu’il était de bon ton que des réflexions soient menées, à travers l’introduction de nouveaux curricula, en vue de permettre aux magistrats et greffiers, de mener à bien leur travail. C’est la raison pour laquelle les acteurs se retrouvent, du 9 au 12 novembre 2020, dans la cité du Cavalier rouge, pour examiner et
valider la proposition des curricula des experts. Il s’agira pour eux, de revisiter et d’adapter les curricula de la section magistrature pour une période d’au moins cinq ans, de disposer des syllabus pour tous les cours dispensés dans la section magistrature et pour tous les cycles de formation.
Pour le premier responsable du département de la Justice, cet atelier revêt une importance capitale, car il va permettre, à son avis, d’avoir des modules adaptés pour former des cadres de qualité, qui sont appelés à résoudre des cas pratiques. « L’ENAM n’a pas uniquement pour vocation que d’enseigner. Elle a aussi pour vocation de réfléchir pour voir, quelle forme d’enseignement donner à nos futurs cadres », a-t-il clarifié. Au cours de cette rencontre, les participants vont, d’une part, discuter sur des matières à introduire et à supprimer. D’autre part, ils vont revoir
les heures à augmenter et à réduire. « Nous allons valider les modules importants, qui vont nous permettre d’avoir un enseignement professionnel de qualité. Nous aurons de nouveaux curricula et l’ENAM se fera le devoir de leur mise en œuvre », a convenu le ministre Bagoro. Le Directeur général (DG) de l’ENAM, Awalou Ouédraogo a noté que des discussions ont été auparavant menées à Bobo-Dioulasso sur la qualité de la formation des magistrats, le contenu de leurs curricula et la structure de leurs programmes. Un comité, selon lui, composé de sept experts, dont quatre professeurs d’université et de trois magistrats a été mis en place. « Nous avons proposé des aménagements approfondis, en tenant compte des exigences de la modernité du fait que l’ENAM ambitionne faire reconnaître les diplômes de la section ‘’magistrature’’ », a souligné M. Ouédraogo. Il a souhaité que cet atelier soit un travail scientifique, qui va évaluer des curricula pour cinq années après, car à l’entendre, l’ENAM a implémenté un modèle qui fonctionne ailleurs. C’est le modèle anglo-saxon qui permet, à chaque trois ans, d’avoir une évaluation interne du programme et de proposer une nouvelle structure. « Nous allons inviter des partenaires de l’extérieur qui vont apprécier le contenu de la formation, afin de faire de la section de la magistrature, une section qui forme des agents de demain », a-t-il envisagé. Il a rappelé que les cadres de l’ENAM sont des artisans de l’état de droit et le Burkina Faso doit demeurer ce que chacun d’eux voudra qu’il soit. Le directeur général a remercié la Banque mondiale pour son soutien financier de cette activité, ainsi que ses collaborateurs, qui comptent relever le défi dans le domaine de la magistrature, à travers des modules qui répondent aux besoins des cadres.

Afsétou SAWADOGO

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