Fraude et tentative de fraude au Baccalauréat 2023

Sept élèves écopent de 6 à 12 mois de prison avec sursis

Sept élèves accusés de fraude et tentative de fraude au Baccalauréat 2023 ont comparu devant les juges du Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI Ouaga I), le samedi 8 juillet 2023. Reconnus coupables d’utilisation de leurs téléphones portables et de brouillons de composition, ils ont écopé de 6 à 12 mois de prison avec amende, le tout assorti de sursis.

Des candidats au Baccalauréat session de 2023 ont été jugés, le samedi 8 juillet 2023, au Tribunal de Grande instance (TGI Ouaga1) pour avoir fraudé ou tenté de fraudé en faisant usage de leurs téléphones portables androïd et de leurs brouillons de composition. La première  personne à comparaître est O. L., 25 ans, élève en classe de terminale D au lycée « Nouvelle vision » de Ouagadougou. Elle avait dans son téléphone portable, qu’elle a caché dans son pagne, le résumé du cours de philosophie en lien avec le sujet du jour. C’est après la distribution des épreuves que O.L a sorti son portable pour exploiter le contenu. Malgré la vigilance des surveillants, dame O.L a réussi à dissimuler son téléphone. Une première fouille ne permettra pas aux surveillants de mettre la main sur elle mais ils ne l’ont pas perdue de vue. C’est au moment où O.L a compris que « ça va chauffer » qu’elle a jeté le portable sur une autre candidate. Mais elle a été épinglée et conduite devant les forces de l’ordre sur place.

« Il y avait une partie de l’épreuve dans le résumé du cours que je tenais », a-t-elle reconnu à la barre.

O.L. a été reconnue coupable de tentative de fraude au Baccalauréat 2023 et considérée comme ‘’délinquante primaire’’. Le Tribunal, a suivi les réquisitions du Parquet et l’a condamnée à 6 mois de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis sur cinq ans.

T.S, également 25 ans et père d’un enfant de trois ans était candidat au Baccalauréat série F4 session de 2023. Il a été reconnu coupable de fraude. Il a affirmé avoir photographié l’épreuve de Mathématiques et l’a envoyée à son ami étudiant en Mathématiques, Physique et Chimie à Banfora. S.T a prétexté que ses parents lui ont dit de réussir coûte que coûte à son BAC 2023 sous peine de ne plus honorer sa scolarité. Le Tribunal statuant publiquement l’a condamné à 12 mois et 500 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis pendant cinq ans.

S.P, 20 ans et candidat au BAC F4, a été aussi reconnu coupable des faits de fraude en utilisant son téléphone androïd lors de l’administration de l’épreuve d’Histoire-Géographie. Le Parquet a requis 18 mois dont 6 mois ferme, une amende de 500 000 FCFA, avec sursis et un mandat de dépôt avec arrestation. Le Tribunal n’a pas suivi les réquisitions du Parquet en le condamnant à 12 mois de prison et 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis.

B.S, 19 ans, a été, lui aussi, reconnu coupable de tentative de fraude au Bac D. Il a été pris avec son smartphone en pleine composition du Bac. Il a prétexté avoir utilisé son téléphone portable, dont il estime la valeur à près de 700 000 FCFA, pour regarder l’heure. Le Tribunal a salué le fait qu’il ait coopéré et l’a condamné à 6 mois de prison et une amende de 50 000 FCFA, le tout assorti de sursis, contrairement au Parquet qui avait requis 6 mois de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis.

Le trio coupable au BAC F4

« Mon voisin de derrière m’a demandé de prendre le brouillon de mon voisin de devant pour lui », a déclaré à la police S.O.

Mais après avoir reçu le brouillon, S.O a d’abord vérifié s’il avait les mêmes résultats que S.S sachant les compétences de ce dernier en physique et chimie. Il a, ensuite, transmis le brouillon au destinataire comme prévu, S.I, candidat au BAC F4 pour la troisième fois. Quand S.I a fini de l’exploiter, il a sorti son appareil pour photographier le brouillon afin de l’envoyer à un autre candidat dans un autre jury au Lycée Vénégré, qui lui avait demandé par écrit s’il ne connaissait pas un « crack » en Physique Chimie. Au même moment, les surveillants avaient mis la main sur lui.  S.S et S.O ne connaissaient pas S.I et les faits se sont déroulés le quatrième jour de la composition. Les coupables ont, par ailleurs, souligné que c’est à force d’aller se restaurer ensemble qu’une familiarité était née entre eux, dès les premiers jours de l’examen. Tous ont été reconnus coupable de fraude, et le Tribunal a condamné S.S et S.O à 6 mois de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis. Quant à S.I, il a écopé de 8 mois de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis car étant reconnu comme le commanditaire de l’infraction.

Dans ce procès, les faits sont liés à l’exploitation des données de téléphones portables. Cinq des sept prévenus composaient au jury 105 du Lycée Marien Ngouabi, à Ouagadougou.

Sidwaya.info

 

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