Gestion de catastrophes et de crises humanitaires: le CONASUR teste son plan national de réponses multirisques à Dédougou

Une simulation de populations victimes d’attaques terroristes arrivent avec des blessés dans les rangs.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, à travers le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a organisé un exercice de simulation du plan national multirisque de préparation et de réponses aux catastrophes et crises humanitaires au Burkina Faso, le jeudi 19 juin 2025 à Dédougou.

 

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale veut s’assurer de l’efcacité du plan national multirisque de préparation et de réponses aux catastrophes et crises humanitaires. C’est pourquoi, à travers le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), il a organisé, le jeudi 19 juin 2025, à Dédougou, dans la région de la Boucle du Mouhoun, une simulation du plan national de contingence multirisque.
Cette activité a connu la présence des gouverneurs des treize régions et les partenaires
humanitaires du Burkina Faso.

La ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Passowendé Pélagie Kabré, avant de donner le top départ de l’exercice, a salué les efforts consentis par les Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées dans la
lutte pour la reconquête du territoire. La scène à proprement dite, a fait ressortir une
commune envahie par trois vagues massives de populations déplacées internes (PDI) cherchant refuge après avoir subi des attaques terroristes dans leurs villages. Incapables de satisfaire les besoins d’urgence, cette commune fait appel au Conseil régional de
secours d’urgence et de réhabilitation (CORESUR).

Celui-ci convoque une réunion de crise pour évaluer la situation. Mais, ses capacités sont
limitées pour répondre aux besoins des populations sinistrées. Il se tourne vers le
président du CONASUR au niveau central qui est la ministre chargée de l’Action humanitaire. Une réunion de crise est tenue à ce niveau également avec l’ensemble des acteurs pour évaluer les disponibilités dans chaque domaine.

Le président du CONASUR fait le compte-rendu au Premier ministre qui a instruit de prendre les dispositions idoines pour apporter l’assistance appropriée
aux victimes. Dès la survenue de ces incidents sécuritaires, les alertes émises par les
présidents des comités villageois de développement ont vite permis de remonter l’information au niveau régional, puis central en passant par le
niveau départemental et provincial.

Tester les mécanismes de préparation de réponses

Cette gestion de l’information a contribué à une mobilisation diligente des ressources pour assister les PDI et répondre à l’urgence humanitaire dès leur arrivée dans la commune d’accueil. Au-delà de l’assistance matérielle, le jeu spectaculaire laisse voir un élan de solidarité à l’endroit des victimes. En effet, les autorités locales et régionales leur ont rendu visite sur le site d’accueil en participant à une distribution

de vivres. Aussi, une délégation ministérielle s’y est rendue les mains chargées de kits
alimentaires pour secourir et traduire aux PDI la compassion du gouvernement. Le
secrétaire permanent du CONASUR, Soumaïla Zorome, a expliqué que cette simula￾tion est un test des mécanismes de préparation de réponses et de coordination en
matière de secours d’urgence et de réhabilitation. Elle fait suite à une relecture en 2024
du plan national multirisque pour intégrer les déplacements massifs de populations qui
sont une réalité avec l’avènement de la crise sécuritaire.

Quant au ministre Kabré, elle a souligné que seule l’anticipation permet, dans le domaine
de l’aléatoire de maîtriser l’avenir et de se protéger contre les efets néfastes des catastrophes. C’est pourquoi, elle a considéré l’exercice comme une expression de la volonté collective de mieux se protéger des chocs multiformes. A l’en croire, la simulation a mis à l’épreuve de réelles forces à capitaliser les dispositifs de coordination interinstitutionnels, les mécanismes d’alerte, les procédures de terrain et la
capacité d’intervention rapide.

Toutefois, elle a permis d’identifier des axes à améliorer. L’exercice du jour a été initié dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso (projet HYDROMET). Ce projet a vu le jour grâce à la collaboration entre le gouvernement burkinabè et ses partenaires que sont l’Association internationale de développement et le Fonds vert pour le climat dans le but de renforcer la résilience du pays face aux multiples
risques.

Yacouba BELEM
Béré Jean Didier NAON
(Stagiaire)

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