Gestion des conflits Hommes-faune : des forestiers renforcent leurs capacités

Le ministère de l’Environnement organise, du 2 au 5 novembre 2022, à Koudougou, une session de formation, au profit des agents forestiers des régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et de la direction générale des Eaux et Forêts. Ce renforcement de capacités est axé sur la gestion des conflits Hommes-faune, la convention CITES, la connaissance et la manipulation de l’appareil GPS.

La 3e session de formation des agents forestiers de la zone d’intervention du Projet d’amélioration du potentiel hydrique dans les aires fauniques du Burkina Faso (PAPHAF), qui se tient du 2 au 5 novembre 2022 dans la cité du Cavalier rouge, s’articule autour de trois principaux thèmes. Il s’agit de la gestion des conflits Hommes-faune, prévention, gestion et procédures de compensation, l’aperçu sur la convention ‘’ Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction’’ (CITES) et la législation internationale en matière de diversité biologique et enfin, la connaissance et la manipulation du GPS.

Ce renforcement de capacités du personnel forestier dans cette zone d’intervention, de l’avis du directeur régional du Centre-Ouest en charge de l’environnement, le lieutenant-colonel des Eaux et Forêts, Jérémie Nagalo, s’explique par le fait que les forestiers sont confrontés à un certain nombre de défis, en lien avec leurs missions régaliennes de conservation de la biodiversité et d’accompagnement du monde rural. Il a indiqué que l’objectif du PAPHAF, qui fait suite au Projet d’atténuation des effets du stress hydrique sur la grande faune au Burkina Faso (PASHF), est de contribuer à la satisfaction des besoins en eau des populations animales des aires fauniques. « Les interventions du PAPHAF visent à renforcer les acquis et à capitaliser les résultats du PASHF, en s’appuyant sur les leçons tirées », a confié le lieutenant-colonel Nagalo. Le chargé du PAPHAF, le lieutenant-colonel des Eaux et Forêts, Isidore Sama, a pour sa part souligné que le projet a une durée de cinq ans (2021-2025) et qui couvre à priori, tout le Burkina Faso. Mais à l’entendre, les régions prioritaires sont l’Est, le Centre-Sud, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et les Hauts-Bassins. « En cas de survenue d’un événement exceptionnel, surtout en matière de souffrance d’animaux en manque d’eau, le projet peut intervenir sur toute l’étendue du territoire », a-t-il clarifié. Financé par le budget de l’Etat, le coût du projet est estimé à cinq milliards F CFA. Le PAPHAF a été créé par arrêté ministériel conjoint No 855/MEEVCC/MINEFID du 15 décembre 2020 et fait du renforcement des capacités des agents du ministère en charge de l’environnement, une condition d’atteinte de ses objectifs.

Afsétou SAWADOGO

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