Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a échangé avec les journalistes, le jeudi 16 juillet 2020 à Ouagadougou, au cours d’un déjeuner de presse, sur la qualité des produits « made in Burkina ».
Dans la mise en œuvre de son infrastructure qualité, le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Commerce a permis la certification de 35 produits à la Norme Burkina Faso (NBF). Au nombre de ces produits, il y a notamment les eaux minérales, les huiles alimentaires, le beurre de karité, le miel, les viandes de volailles, les farines infantiles, l’attiéké, les biscuits de céréales composées. L’information a été dévoilée aux journalistes, le jeudi 16 juillet 2020 à Ouagadougou, lors d’un déjeuner de presse. Selon le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, l’infrastructure qualité est un ensemble de cadre institutionnel nécessaire à l’établissement et la mise en œuvre de services de normalisation, de métrologie, d’accréditation et d’évaluation de la conformité. Elle permet, a-t-il ajouté, entre autres, de protéger les consommateurs, d’améliorer les possibilités de commerce international et de démontrer que les produits sont conformes à des spécifications. Sa mise en œuvre étant assurée par l’Agence burkinabè de la normalisation et de la métrologie (ABNORM), le ministre a fait savoir la qualité des produits et services. Au nombre des actions en lien avec l’infrastructure qualité, Harouna Kaboré a noté l’ initiative « 100 produits à certifier » (100 PC) qui a abouti à la subvention de 47 entreprises pour la certification de leurs produits et l’appui technique à des unités de production en vue de leur certification.
Un taux de croissance des exportations de 14,1%.
« Des conventions ont été signées avec des partenaires techniques et financiers en vue de la certification des produits dans des domaines spécifiques. Il y a également la subvention du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (PACAO) qui a permis des audits-diagnostics de 40 entreprises de la filière huilerie et la certification des huiles produites par 20 entreprises », a-t-il renchéri. Aussi, dans le cadre de l’initiative 100 PC, il y a eu la réalisation de la liste des produits à certifier, l’organisation de cinq ateliers de sensibilisation, la réalisation des audits de 168 produits agro-alimentaires. Le ministre en charge du commerce a relevé également que dans le cadre de la promotion et de la valorisation des produits du terroir, son département a initié un projet-pilote de labellisation du Faso dan fani, du chapeau de Saponé, du beurre de karité et les produits de cuirs et peaux de Kaya. « A ce jour, nous avons finalisé la labellisation du Faso dan fani et le chapeau de Saponé », a-t-il confié. Pour le ministre, l’ensemble des actions menées dans le cadre de l’infrastructure-qualité a favorisé l’amélioration des performances à l’exportation du Burkina Faso ces dernières années. « De 2000 à 2018, le taux moyen annuel de croissance des exportations a été de 14,1%. Dans l’ensemble, la valeur des exportations en 2018 était de 2,5 fois supérieure à celle de 2000 », a soutenu le ministre Kaboré. Cependant, il a relevé des difficultés liées aux faibles capacités analytiques des laboratoires, aux délais d’analyse assez longs et à l’absence de normes dans certains secteurs prioritaires. Comment le ministère compte résoudre ces difficultés ? Quelles sont les exigences pour obtenir une certification ? A la première préoccupation des journalistes, Harouna Kaboré a affirmé qu’il faut renforcer les capacités analytiques des laboratoires et élaborer des normes dans les secteurs prioritaires non encore couverts. Pour ce qui est des exigences, il a expliqué que son ministère essaie d’organiser d’abord les acteurs d’un secteur donné afin d’établir une norme avant que l’ABNORM ne les accompagne pour le reste du processus.
Joseph HARO