
Le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier technique de l’initiative d’élimination du paludisme de l’Alliance des Etats du Sahel, lundi 3 novembre 2025 à Ouagadougou.
Les 3 et 4 novembre 2025 se tient à Ouagadougou, l’atelier technique de l’initiative d’élimination du paludisme de l’Alliance des Etats du Sahel (SaME). La cérémonie d’ouverture a été présidé par le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou. Selon lui, la rencontre vise à renforcer la collaboration régionale et les mécanismes de redevabilité afin d’accélérer l’élimination du paludisme dans le Sahel d’ici 2030. Le ministre de la Santé a relevé que le paludisme demeure la première cause de morbidité et de mortalité au Burkina Faso comme dans les pays sahéliens.
« Au-delà de sa froideur statistique, cette réalité traduit des vies perdues, des familles endeuillées, des communautés fragilisées. Elle nous rappelle, avec urgence, la nécessité d’intensifier nos efforts collectifs », a-t- il poursuivi.
M. Kargougou a soutenu que des progrès ont été réalisés grâce notamment au déploiement du vaccin antipaludique dans plusieurs zones pilotes, à l’utilisation de moustiquaires de nouvelles générations, au renforcement de la surveillance épidémiologique et à l’implication croissante des communautés dans les stratégies de prévention. Il a confié que la SaME
s’inspire de l’exemple du Cap-Vert qui a réussi à éliminer le paludisme.
Il a laissé entendre que dans un Sahel en restructuration, la santé doit rester un pilier de stabilité et de résilience. La création et l’intégration de l’Alliance des Etats du sahel (AES) marque une nouvelle dynamique de coopération politique, sécuritaire et stratégique.
« Cette nouvelle configuration géopolitique nous invite à repenser nos cadres d’actions y compris dans le domaine de la santé. Elle ne doit pas freiner notre ambition », a-t-il indiqué.
Devenir un modèle de coopération régionale
Ainsi, le ministre de la Santé a souligné qu’en intégrant les réalités de l’AES, la SaME peut et doit devenir un modèle de coopération régionale en matière de santé publique.
Le représentant du secrétaire exécutif de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), Samson Katikiti a confié que l’élimination du paludisme nécessite une action multisectorielle dans les domaines de l’agriculture, l’éducation, l’environnement, des gouvernements locaux et des infrastructures.
Il a plaidé pour la mise en place d’initiatives de lutte contre le paludisme transfrontalier, la mise en œuvre des plans conjoints ainsi que le partage des leçons apprises et des meilleures pratiques. Samson Katikiti a confié que l’ALMA s’engage à soutenir les acteurs de la santé dans le renforcement des mécanismes de responsabilité et d’action afin d’atteindre les objectifs de l’initiative SaME.
La directrice du programme Palu au Mali, le médecin-colonel Aisseta Koné a expliqué qu’en matière de prévention, son pays privilégie la lutte anti-vectorielle à travers la distribution de moustiquaires, la chimio-prévention du paludisme saisonnier.
Elle a précisé que le Mali a opté aussi pour la vaccination dans la lutte contre le paludisme. Le secrétaire du partenariat « Roll Back Malaria » (RBM), Amouh Tete Sithou a confirmé que le partenariat RBM est déterminé à soutenir les pays du Sahel dans la communication des ressources innovantes et dans le renforcement des mécanismes de redevabilité.
Gbetcheni Constantin Bertrand KAMBIRE
            














