Un père sans repère se perd dans le giron pubère de l’innocence austère
Un barbu dru au pelage mature dégivre la cire des murs en dur du futur
Sous le poids du bourreau en extase une fourmi soumise se laisse écraser
Sans résistance la pucelle sans zèle perd l’essentiel sur l’autel sacrificiel
Privée de robe d’hyménée et malmenée comme une trainée, elle geint
Pour sa libido sans capuchon, le profanateur maraude le bouchon d’honneur
Comme la fleur fanée aux pétales dorés érodés, elle ne s’épanouira plus
L’impénitent déviant insouciant jette l’anathème sur Lucifer et compères
L’autre moitié du ciel grêle, déchirée par de cruels éclairs qui flagellent
La femme à l’étape de prémices est réduite à une génisse menée à la monte
Silence, une fille en quille s’égosille dans sa coquille en criant au secours
Holà, un prédateur se rabat sur des abats saignants d’une crudité humaine !
Quand l’adulte inculte bascule par-delà ses scrupules sur la môme aphone
A quoi sert la pendule d’une vie qui recule en poussant les tabous à bout
Au nom de quel amour le troubadour au dessein de vautour dit-il je t’aime ?
Pour quelle existence sommes-nous otages quand nos désirs bravent le totem ?
Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr