
L’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) a organisé, mardi 14 octobre 2025, à Gaoua, un atelier d’information et de sensibilisation à la normalisation et à la certification, dans le but de renforcer la compétitivité des produits du terroir, à l’occasion de la Journée mondiale de la normalisation.
La normalisation joue un rôle essentiel dans la promotion de la qualité, la sécurité
et la compétitivité des produits. Consciente de cette importance, l’Agence burkinabè de norma-lisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) a organisé, mardi 14 octobre 2025, à Gaoua, une rencontre de sensibilisation à la normalisation et à la certification, dans le but de renforcer la compétitivité des produits du terroir, à l’occasion de la Journée mondiale de la normalisation. Instituée en 1970, la Journée mondiale de la normalisation
(ndlr : chaque 14 octobre) vise à sensibiliser à l’importance des normes dans la protection des consommateurs et la facilitation des échanges commerciaux. Placée sur le thème : « Une vision commune pour un monde meilleur », l’atelier a réuni des acteurs issus de divers secteurs : boulangers, responsables de stations-service, transformateurs et producteurs de produits agroalimentaires.
Les échanges ont porté sur deux thématiques principales : « Une vision commune pour un monde meilleur : contribution de la normalisation et de la certification » et « Contrôle métrologique des distributeurs routiers et des boulangeries ». Le directeur de la promotion de la qualité à l’ABNORM, Abdou Rahim Kinda, a précisé que l’objectif de cette activité est de permettre aux acteurs de mieux comprendre les exigences réglementaires pour offrir des produits conformes aux normes. « Concrètement, il s’agit d’échanger avec les acteurs socio-économiques de la région du Djôrô sur la certification des produits du terroir et les modalités de contrôle des distributeurs routiers et des stations-service », a-t-il expliqué.
« Pour les boulangers et responsables de stations-service, il s’agit de garantir aux consommateurs la juste quantité de carburant et le poids réglementaire du pain,
fixé à 160 grammes, conformément à la législation en vigueur », a-t-il insisté. Selon lui, la production conforme aux standards inter-nationaux permet d’améliorer
la compétitivité des produits burkinabè sur les marchés nationaux et internationaux.
Les normes, pilier du développement durable
Le représentant du gouverneur de la région du Djôrô, Robert Zoungrana, a indiqué que le thème de l’année résonne avec les défis contemporains liés à l’économie, à la sécurité, à la santé, à la paix, à la justice sociale et à la protection de l’environnement. « Face à ces enjeux, le recours à des instruments techniques comme les normes nationales et internationales s’impose comme une nécessité. Leur adoption permet de réduire les inégalités, de promouvoir une croissance économique durable et soucieuse du bien-être des consommateurs », a-t-il souligné.
Pour lui, les normes ne sont pas de simples prescriptions techniques. Elles constituent, selon lui, « de véritables piliers du développement durable, garantissant la qualité, la sécurité et l’efficacité de nos produits et services, tout en contribuant au bien-être des populations ». M. Zoungrana a rappelé que pour accéder aux marchés, qu’ils soient nationaux ou internationaux, les producteurs doivent offrir des biens et services conformes aux normes applicables. « Les pouvoirs publics, quant à eux, ont l’obligation de garantir la loyauté des échanges commerciaux et la sécurité des consommateurs, à travers des réglementations techniques élaborées par des experts », a-t-il précisé.
Au nom des participants, Moumouni Ouédraogo, a salué la tenue de cette activité qui, selon lui, permettra de corriger bien des insuffisances observées dans les pratiques quotidiennes. « Souvent, la méconnaissance des textes et lois conduit à des dérives. Par exemple, dans certaines boulangeries, la qualité et le poids du pain ne sont pas respectés. Grâce à cet atelier, nous aurons les outils pour corriger ces imperfections et améliorer la qualité de nos produits », a-t-il reconnu.
Il a également encouragé les autres acteurs à s’approprier les enseignements de la journée pour renforcer la confiance entre producteurs et consommateurs. « Ce qui est bien profite à tous : aux consommateurs, aux producteurs et à l’économie nationale », a-t-il conclu. En clôturant la cérémonie, le représentant du gouverneur a exhorté les participants à devenir des ambassadeurs de la qualité dans leurs milieux professionnels.
Boudayinga J-M THIENON