
Les promoteurs des Journées de la culture et des arts dagara (JCAD) ont animé une conférence de presse, mardi 14 octobre 2025, à Ouagadougou.
La première édition des Journées de la culture et des arts dagara (JCAD) se tiendra, du 6 au 8 novembre 2025, à Dano. L’annonce a été faite par le comité d’organisation des JCAD au cours d’une conférence de presse, mercredi 15 octobre 2025, à Ouagadougou. Placée sur le thème « Art vestimentaire et souveraineté culturelle : le dagara Kparu », cet évènement s’annonce comme un rendez-vous majeur de valorisation du patrimoine culturel du peuple dagara.
« Pensées pour mettre en lumière la richesse et la diversité du patrimoine artistique et vestimentaire du Sud-Ouest, les JCAD visent à promouvoir le Faso Dan fani, à renforcer la cohésion sociale et à favoriser les échanges interculturels entre le Burkina Faso, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et le Ghana », a indiqué le président du comité d’organisation des JCAD, Lucien Hien. De son avis, cette initiative s’inscrit dans la dynamique nationale de promotion des produits locaux impulsée par les autorités.
« Au regard des atouts économiques indéniables liés à la culture et aux arts, il est important de mettre la créativité et le patrimoine culturel de tout peuple au service de son développement endogène », a-t-il déclaré. La promotrice de l’événement, Estelle Somé, a précisé que ces journées se veulent un cadre d’expression des talents locaux. « Il ne s’agira pas seulement de venir regarder des prestations, mais aussi d’assister à une compétition entre stylistes, couturiers, tisserands et teinturiers. Six prix seront décernés aux meilleurs acteurs », a-t-elle indiqué.
Organisées en collaboration avec le diocèse de Diébougou, à travers l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES), et en partenariat avec l’Association Action diaspora Dano (ADD), les JCAD ambitionnent également de créer un réseau culturel à l’échelle régionale et de promouvoir la souveraineté culturelle, a-t-elle fait savoir.
Sont inscrites au programme de cette première édition, a-t-elle poursuivi, des expositions-ventes de tenues traditionnelles, tissus et accessoires ; des foires artisanales et culinaires ; des animations artistiques autour du balafon, de danses et de prestations de troupes venues du Burkina et du Ghana. Aussi, un concours du « Dagara Kparu », le boubou traditionnel, mettra en compétition les meilleurs stylistes et tisserands. Lucien Hien a appelé l’ensemble des Burkinabè, particulièrement la communauté dagara de la
diaspora, à se mobiliser pour la réussite de l’événement.
Gustave KONATE
(Collaborateur)